1. Rose of Sharon (1)


    Datte: 24/09/2017, Catégories: Hétéro

    Ce texte est la traduction réalisée par mes bons soins d’une nouvelle du célèbre auteur Américain Ivan Vernon Sull (« Et on tuera tous les Mafieux », « J’irai cracher sur vos bombes », aux éditions Plomb). Je m’appelle Rose of Sharon. Oui, je sais, ça fait très con comme prénom ; mes parents l’ont choisi en hommage à un personnage du roman “les raisins de la colère” de Steinbeck. Mais appelez-moi simplement Sharon, et tout ira bien entre nous. J’ai rencontré David en première année de college, en septembre 2014. Arrivé en retard le lendemain de la rentrée, il s’est assis à la seule place libre dans la classe, à côté de moi. Quelques heures plus tard nous faisions l’amour dans ma chambre. Le premier cours de la matinée avait à peine commencé ; nous étions assis depuis cinq minutes quand la porte s’est ouverte. J’ai levé les yeux de mon manuel d’informatique et suis restée scotchée. Un bad boy, un vrai ! Grand et large d’épaules, le cheveu noir mi-long en bataille, une fossette fendant son menton bleui par une barbe rase, il en jetait grave. Une mince cicatrice sur l’arcade gauche ajoutait encore à son aura. Son regard balaya la salle pour se fixer sur moi (ainsi qu’à la place libre à ma gauche) et il a souri, dévoilant une dentition redoutable de carnivore non repenti. J’ai dû vérifier que je ne restais pas bouche bée et la langue pendante. Par contre, j’ai senti une humidité coupable s’installer dans ma petite culotte. C’est fou l’effet d’un sourire carnassier sur une ...
    ... végétarienne débutante ! Il s’est déplacé sans hâte dans la salle et a posé un énorme cartable en cuir noir sur sa nouvelle place avant de s’asseoir en silence. Le prof a repris son explication et chacun a replongé studieusement dans ses notes. Vous aussi, si vous aviez payé une année de scolarité au Platt College de San Diego, vous seriez studieux. Lors de la pause, mon nouveau voisin s’est tourné vers moi et m’a tendu une paluche qui devait faire trois fois la mienne. J’ai néanmoins déposé ma main droite à l’intérieur et il l’a serrée. Je savais qu’il aurait pu la broyer sans forcer, et j’appréciai qu’il se contente de l’envelopper fermement, la gardant bien plus que les convenances ne l’exigeaient. — Salut, moi c’est David. — J’aurais plutôt dit Goliath… Sharon ; heureuse de te rencontrer. — Ouais… Mais à la fin, c’est David qui a gagné. Moi aussi, je suis heureux de te rencontrer. Quand il s’est levé, je n’ai eu aucun doute sur le fait qu’il était heureux : la bosse imposante qui déformait son jean noir ne trompait pas un œil avisé (et intéressé) comme le mien ! Inconsciemment, j’ai passé un bout de langue sur ma lèvre supérieure avant de rougir, me rendant compte que mon regard était rivé sur son érection. Son sourire s’est élargi en constatant ma réaction, mais il ne s’est pas moqué de moi. J’ai plutôt eu l’impression qu’il lorgnait sans vergogne du côté de ma poitrine. Vous ai-je dit que j’ai une poitrine imposante ? Pas du refait, que du naturel, bien ferme et plein. Avec de ...
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