Rose of Sharon (1)
Datte: 24/09/2017,
Catégories:
Hétéro
... grosses aréoles roses qui dardent à la moindre occasion ; et là elles dardaient sévère, les traîtresses. — On va à la cafét ? On a dix minutes, je te paie un café. — OK, merci. Mais j’ai entendu dire qu’il est dégueu… Je me suis levée en lissant ma robe sur mes cuisses. Mais qu’est-ce qui m’avait pris ce matin, de mettre une robe si courte ? Faut dire que le temps était au grand beau fixe sur San Diego et qu’avoir les jambes nues, c’était quand même bien agréable avec la chaleur qui régnait. J’ai surpris le regard de David qui s’attardait à nouveau sur mes courbes alors que je marchais deux pas devant lui. J’ai courageusement résisté à l’envie de rouler des hanches (plus que la normale) ; c’est toujours bon de se sentir désirée par un beau gosse ! La cafét était presque déserte, conséquence de la médiocre qualité des boissons et du beau temps. Nous avons pris nos gobelets de plastique et nous sommes assis dans un coin. — Alors, Sharon, raconte-moi ce qu’une jolie fille comme toi fait dans une école supérieure d’informatique au lieu de tourner dans des films à LA ? Ou de faire le mannequin à NY ? — Arrête, je ne suis pas assez jolie pour tout ça. Et je sais pas si tu l’as remarqué, je ne suis pas du tout anorexique genre mannequin. Et puis je suis hyper douée pour tout ce qui est sciences. — Tu es de San Diego ? — Non, ma famille vit à Berkeley. J’y ai passé mon diplôme d’Éducation Générale et je me suis inscrite ici. — Tu as quel âge ? — Juste dix-huit ans, depuis moins d’un ...
... mois. Et toi ? — Bientôt vingt-deux. Je reprends mes études, en fait. — Tu étais en prison ? Pour une attaque de banque ? — Presque. Je travaillais pour Oncle Sam. Un contrat de trois ans chez les Marines. — Et tu n’as pas voulu continuer dans l’armée ? — J’ai reçu quelques éclats d’obus en Afghanistan et passé six mois à l’hôpital. Ça m’a un peu refroidi et je n’ai pas rempilé. — Pardon, je ne savais pas… Tu as beaucoup souffert ? — Parfois. Plus pendant la rééducation que lorsque j’ai reçu les éclats, en fait. J’ai posé la main droite sur son avant-bras gauche et caressé doucement sa peau à peine couverte de quelques poils sombres. Inexplicablement, j’étais très émue de sentir cette vie palpiter sous mes doigts, une vie qu’il avait failli perdre. — Je suis heureuse que tu n’aies pas été vraiment refroidi, tu sais. — Quand je te vois, je réalise encore plus que j’ai eu de la chance. Allez, les cours recommencent, faut y aller ! Nous avons mangé ensemble dans la cafétéria, un peu à l’écart des autres étudiants, tout en dévoilant quelques pans de notre existence. J’ai un peu parlé de ma famille, mon père qui est directeur dans un gros cabinet de gestion comptable, ma mère peintre et prof d’arts plastiques, mon grand frère étudiant en master à Stanford. Pour David, c’était plus simple, hélas : orphelin depuis ses cinq ans, il a été élevé par une grand-tante et a fait les quatre-cents coups avant de s’engager. — J’ai quand même passé mon diplôme de fin d’études avant l’armée, ça ...