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Le choix de Camille
Datte: 24/09/2017, Catégories: ff, jalousie, dispute, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral 69, mélo, amourcach, amourdram,
VENDREDI APRÈS-MIDI Anne-Sophie était contente de sortir d’Arras et d’approcher de l’autoroute. Elle avait quitté son appartement du XVe arrondissement le matin même à 6 h 30. Il était presque 18 h et il lui fallait encore compter deux heures pour y retourner. Elle avait l’habitude de ces longues journées. Son métier de visiteuse médicale, qu’elle exerçait depuis six ans, était ainsi fait : des heures passées en voiture et dans des salles d’attente. Heureusement c’était vendredi ; demain son réveil ne sonnerait pas. Il faisait nuit depuis longtemps. Le vent qui avait soufflé toute la journée avait fini par amener la pluie. Quand elle arriva au péage elle fut contrariée de voir que la voie automatique était obstruée par un crétin qui avait voulu l’emprunter sans y être abonné. Il était descendu de sa voiture et ne comprenait visiblement pas pourquoi il ne trouvait pas la fente d’où le ticket était censé sortir. Il n’y avait qu’une voiture dans la file voisine, elle la suivit. Quand sa voiture se trouva sous l’auvent le bruit de la pluie sur la carrosserie cessa et elle ouvrit sa vitre. Le froid était encore plus vif qu’en ville et le vent plus fort. Deux filles faisaient du stop juste à côté du distributeur de tickets. Elles étaient trempées et sans doute frigorifiées. Bien qu’elles se trouvaient sous l’auvent du péage, le vent poussait la pluie vers elles et leur parapluie était en trop mauvais état pour être efficace. Anne-Sophie prenait rarement des auto-stoppeurs mais elle ...
... fut touchée par ces deux filles si attendrissantes dans l’éclairage cru de ce lieu de passage. Elle prit son ticket et le coinça dans une rainure du tableau de bord. Elle ne remonta pas sa vitre et avança lentement jusqu’à la hauteur des filles. — Vous allez vers Paris ? leur demanda-t-elle. Celle des filles qui était la plus proche du bord de la voie lui répondit : — Paris, oui ! Elle plissait les yeux et tentait de protéger son visage de la pluie et du vent. — Moi aussi, montez ! Aussitôt les filles ramassèrent leurs sacs. Anne-Sophie leur dit de les mettre dans le coffre. Le conducteur du véhicule suivant trouvait sans doute que cela était trop lent et le faisait savoir par des coups de klaxon hargneux. Les deux filles ouvrirent les portes droites de l’Audi d’Anne-Sophie. C’est celle à qui elle avait parlé qui s’assit à l’avant. — Merci, dit-elle une fois la porte refermée, ça fait plus d’une demi-heure qu’on est là, on commençait à croire que personne ne nous prendrait.— C’est courageux de faire du stop par ce temps, dit Anne-Sophie en redémarrant.— Ben… en fait… c’est surtout qu’on n’a pas le choix.— Sûrement, répondit Anne-Sophie. Puis, après avoir cherché comment poursuivre le dialogue, elle dit : — Vous allez à Paris même ? Moi je vais dans le XVe.— N’importe où dans Paris, c’est parfait pour nous… Il fait bien chaud dans votre voiture. Anne-Sophie remarqua que la fille à côté d’elle semblait à l’aise, ouvrant sa veste et ébouriffant ses cheveux courts pour commencer ...