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Monstrueuse - Les voyages forment la jeunesse
Datte: 24/09/2017, Catégories: fh, laid(e)s, amour, intermast, policier,
Il fut décidé que je ferais, moi aussi, partie du voyage. — Tu te rends compte, c’est la première fois que je pars vraiment en vacances, qu’elle me dit, toute heureuse. Je ne sais pas comment elle s’était débrouillée mais Annick avait pris une place non négligeable à la maison. Elle passait tous les jours, souvent plusieurs fois, même quand je n’étais pas là. Et elle avait domestiqué ma mère, mieux que ça elle l’avait séduite et ensorcelée. C’est bien simple, ma mère ne jurait plus que par elle, ça en devenait presque chiant. Sauf que ma mère ce n’était plus ma mère, elle avait, elle aussi, changé. Ce n’était plus la mère poule que j’avais connue, elle s’était, comme qui dirait, émancipée. Elle riait, elle faisait la fofolle, elle n’était plus inquiète, je n’avais jamais connu ça. Cela n’échappa pas à ma frangine qui en profita pour prendre ses aises, rentrer très tard, inviter des copines. Mes parents savaient depuis longtemps qu’elle avait un petit copain, elle était beaucoup plus délurée que moi, la frangine, et elle avait commencé très jeune. Ce qu’ils savaient moins, c’est qu’elle en avait plusieurs, et simultanément. C’était une croqueuse d’hommes, un pour chaque jour de la semaine ça ne lui faisait pas peur. Et sans être tout à fait une salope, c’était quand même une sacrée chaudasse. Toujours est-il qu’elle aussi s’entendait merveilleusement bien avec Annick. Parfois je les retrouvais toutes les deux dans la chambre à rigoler comme des tordues. Je ne sais pas trop de ...
... quoi elles pouvaient parler, mais c’était la plupart du temps apparemment hilarant. Du coup, Annick avait toutes ses entrées à la maison, et le privilège exclusif de pouvoir dormir dans ma chambre. Comble du comble, c’est même ma mère qui le lui avait proposé. Un soir qu’Annick était restée à dîner (en soi l’événement n’était déjà pas banal), et ma mère avait probablement été touchée en nous voyant roucouler sur le canapé après déjeuner. — Tu veux rester dormir ici Annick ? Heureusement que je n’avais rien dans la bouche, sinon j’aurais tout recraché. — C’est à dire que… moi j’aimerais bien… mais chez moi c’est pas tout à fait aussi simple qu’ici. C’est vrai, vous formez une famille géniale, on se sent vraiment bien chez vous. Ma mère était aux anges, on aurait dit qu’elle venait de recevoir la légion d’honneur. — (…) Et puis, pour tout dire, j’ai déjà découché samedi dernier et il ne faut quand même pas trop que j’abuse.— Qui te parle de découcher ? Tu es ici chez toi. Donne-moi ton numéro, je vais lui expliquer à ta mère. Un petit coup de téléphone et cette misérable tordue avait vendu la mèche ! Désormais Philippe était au courant et, avec lui, toute la fac, merci maman ! Mais, comme dit l’autre, c’était, de toute façon, comme qui dirait, inéluctable. — Je dois t’engueuler Annick. Il paraît que vous aviez un repas de famille ce soir et ta mère n’était pas très contente. Tu aurais dû la prévenir.— Pffff, pas grave du tout, c’est vendredi soir, ce sont mes tantes qui restent ...