1. Monstrueuse - Les voyages forment la jeunesse


    Datte: 24/09/2017, Catégories: fh, laid(e)s, amour, intermast, policier,

    ... beaucoup de temps chez elle pour parer à de « nouveaux coups de bourre ». De ce côté là, ça ne s’arrêtait jamais. De mon côté, mes apparitions à la fac étaient assez fugaces. Philippe m’avait fait une publicité d’enfer. Mais c’est dans le besoin que l’on reconnaît ses vrais amis et, comme ça, le tri s’effectuait de lui-même. Et je n’avais guère de vrais amis… sauf Elodie. Tiens donc, Elodie que je prenais parfois pour une conne et qui ne faisait en règle générale guère attention à moi. Ces temps-ci, dès qu’elle me voyait, elle venait vers moi et m’abordait avec un large sourire. Comme quoi le monde est bizarre et souvent déroutant. Philippe, quant à lui, ne m’adressait plus du tout la parole : Je devais le débecter. Mais ça c’était plutôt une bonne nouvelle, ne plus avoir à subir les réflexions à l’emporte-pièce de ce gros taré, c’était un vrai bonheur. Je croisai par hasard Mathilde en rentrant dans une librairie. — Tiens, salut. Ça tombe bien, t’as cinq minutes ? J’ai à te parler. Elle refusa de prendre un verre et préféra aller au parc : — Ecoute, Pascal, je veux que les choses soient bien claires entre nous. Ce qui va se passer la semaine prochaine, ce n’est pas moi qui l’ai voulu.— Mais que va-t-il se passer ?— Je ne peux pas t’en dire plus. Je veux simplement que tu te souviennes de ce que je viens de te dire. Je ne veux pas que tu me juges, ni moi, ni Annick d’ailleurs. Nous sommes emportées toutes les deux dans une grande spirale, il faut que tu nous pardonnes. ...
    ... Pardonner quoi ? Et pourquoi tant de mystère ? Etait-ce en relation avec l’autre histoire, MON histoire, celle qu’il valait mieux oublier ? Ou encore une nouvelle catastrophe ? J’avais pleinement confiance en Annick mais je pressentais quelque part que cette grande spirale allait nous jouer des tours. Depuis notre escapade en forêt, je ne parvenais plus à trouver le sommeil. Comment de telles choses étaient-elles possibles ? Je ne faisais plus de cauchemar mais c’était encore pire. Je m’assoupissais un instant et me réveillais en nage. La seule chose qui me calmait encore, c’était la présence d’Annick à mes côtés, mais celle-ci était ces temps-ci trop rare. Et puis, au moindre coup de fil, je sursautais, j’avais toujours peur que quelqu’un fasse une enquête. Et, lorsqu’on sonnait à la porte, je courrais à la fenêtre, l’impression aussi de voir des uniformes partout ! Un clodo certes, mais un clodo qui avait vu quelque chose de suffisamment inhabituel pour changer ses habitudes de clodo. Et puis, après avoir éclusé deux ou trois bouteilles, il pourrait bien parler à d’autres clodos et, un jour ou l’autre, quelqu’un découvrirait le pot aux roses. Annick avait toujours une réponse pour chaque chose. Quoiqu’il en soit, tous les midis, je passais un temps infini à éplucher le journal local, en long, en large, en diagonale, m’attendant toujours à trouver un encart : Mais non, rien, le vide total. À moins que la police n’ait demandé à la presse de garder le silence ou que celle-ci ne soit ...
«1234...9»