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Monstrueuse - Les voyages forment la jeunesse
Datte: 24/09/2017, Catégories: fh, laid(e)s, amour, intermast, policier,
... pas encore au courant. — Si tu veux, j’y retourne, je verrai bien si le corps est toujours là.— T’es folle ou quoi ? C’est le meilleur moyen de se faire pincer.— Mais regarde-toi, tu ne vis plus, t’es mort de trouille— On n’aurait jamais dû aller là-bas.— Je sais, c’est de ma faute en plus, je m’en veux d’avoir fait ça. J’étais tellement convaincue que tout ça c’était uniquement dans ton imagination.— Tu te rends compte, j’ai tué un mec.— Pfff, ça mon petit père, rien ne le prouve. Le mec est mort, ça c’est certain. Mais qui l’a tué et pourquoi ? Je ne suis même pas sure que ce soit toi qui l’as enterré là. Tes souvenirs sont trop vagues, tu te rappelles juste avoir remué des feuilles et avoir vu un bras. Ce n’est pas en remuant des feuilles que l’on enterre un mec et je vois mal comment on pourrait le faire uniquement avec ses doigts, comme tu le dis dans ton journal.— Mais comment je savais qu’il était là ? Comment j’ai pu savoir ça, nom de Dieu ?— Je n’en sais rien, je ne sais pas. Ce qui est certain c’est que tu as été traumatisé par quelque chose. On ne perd pas la mémoire comme ça, surtout face à des évènements aussi graves.— Et si j’avais tué un mec. Si c’était vraiment moi. Si j’avais simplement effacé ça de ma mémoire ?— Ok c’est toi qui as fait tout ça. À 16 / 17 ans tu as tué un mec et tu l’as enterré en forêt… Et alors, ça change quoi ? C’est toujours toi, c’est toujours moi. Même si tu as tué 10 mecs parce que t’es un tueur en série. Même si tu projettes de me ...
... tuer moi. Ça ne change rien pour moi. Et, si les flics viennent te chercher, si l’on te fait des misères, je me battrai jusqu’au bout pour toi. Je te l’ai déjà dit, je vais toujours au bout des choses, ça ne sert à rien de ne pas aller au bout. Et à partir du moment où je suis avec toi, que je me sens bien avec toi, que je suis heureuse avec toi et bien je reste avec toi… je suis avec toi et il n’y a aucune limite à mon amour pour toi. Toutes choses très, très claires… qui ne me disaient pas pour autant pourquoi ni comment j’avais tué un mec. Mathilde avait obtenu de sa belle-sœur qu’elle lui prête sa voiture, une voiture pleine de trous et toute rouillée aux entournures. Elle toussait un peu au démarrage mais une fois bien lancée elle tenait la distance. Nous filions sur l’autoroute, l’autoradio était à fond. Annick avait fait la vie pour prendre le volant. Elle n’avait pas le permis mais une grand force de persuasion, alors Mathilde s’était laissée convaincre. Se retournant vers moi qui étais seul à l’arrière : — Elle me fait le même coup à chaque fois. C’est moi qui ai le permis mais elle conduit beaucoup plus que moi. Les filles étaient gaies, et elles chantaient à tue-tête dans la voiture. Annick était réellement déchaînée. — Ah ah ah Sister Jane, You left me blind and I’m lost… Ah ah ah Sister Jane, Don’t let the sun go down on me… — Ah ah ah Sister Jane bladi blada… Ah ah ah— Sister Jane na na na na na na na nah ah ahhhhh (…) Un joyeux barouf en somme. — Ça me rappelle ...