1. Sans domicile fixe


    Datte: 19/03/2020, Catégories: fh, inconnu, volupté, entreseins, Oral pénétratio, fsodo,

    La météo avait annoncé un refroidissement général. Malgré cela, en débouchant dans la rue, Julien est surpris par la température extérieure, glaciale. Et en plus, il tombe un crachin ou plutôt de la neige fondue, ce qui n’arrange rien. Sa voiture est garée en face, pourvu qu’elle veuille bien démarrer. Sa clef a de la peine à tourner dans la serrure gelée. Derrière lui, une toux sèche attire son attention. Il se retourne : blotti dans un coin, un clochard est tassé dans l’encoignure de l’entrée de l’immeuble de bureaux. S’il a passé la nuit-là, il a dû attraper la crève, pense-t-il en son for intérieur. Le pauvre, il lui faudrait un café chaud, mais, il est sûrement fauché. Glissant la main dans la poche de sa parka, il sent le billet de cinq euros qu’il avait mis pour payer le sien. Il en a plus besoin que moi, se dit Julien. — Tiens, va boire un jus au bistrot, ça te réchauffera, et puis tu pourras y rester un moment tranquille.— Merci bien, surtout que je suis gelée. C’est une voix féminine aux intonations jeunes qui lui a répondu. Encore une paumée. Pendant que son moteur chauffe, il essuie la buée de son pare-brise et voit la silhouette quitter le porche. Portant son sac, elle semble assez jeune, mais la couverture qui lui sert de manteau masque ses formes et ne permet pas de lui donner d’âge. Si elle reste longtemps à la rue, elle s’amochera vite. Sa voiture chaude, il démarre. La journée a été calme, Myriam, la petite nouvelle lui a fait un sourire, puis ils ont mangé ...
    ... à la même table, tout va bien. Peut-être… on verra ! Un coup de pot, la place de ce matin est libre. Il est vrai que les bureaux étant fermés, les employés viennent de partir, libérant l’emplacement. En passant devant le porche, il cherche la SDF du matin. Elle est déjà là. Elle n’a pas perdu de temps pour reprendre son coin, il est vrai qu’il doit y avoir de la concurrence. — Tu es encore là ? Tu comptes y passer la nuit ?— Et où veux-tu que j’aille ? J’ai pas un rond. Julien se souvient de la fois où il s’était engueulé avec ses vieux et avait claqué la porte. Deux nuits dehors, il avait cru mourir de froid. Il était rentré au bercail la queue entre les jambes. C’est la toux de la fille qui le tire de sa réflexion. Alors, il se décide. — Qu’est-ce que tu as mangé aujourd’hui ?— J’ai pu piquer une pomme, mais je me suis fait repérer et il m’a fallu foutre le camp.— Allez viens, j’ai quelques restes dans mon frigo.— Ouais, je connais le coup, toi aussi tu veux me sauter à bon compte, merci.— Eh non, je te jure, tu pourras partir après avoir mangé.— Oh et puis merde, je suis trop gelée. Elle se lève, les épaules toujours entourées de sa couverture, le bonnet enfoncé sur les oreilles. Elle le suit sans dire un mot. L’appartement est chaud, silencieux, c’est un coin de paradis après le froid, le bruit extérieur. Julien se dirige vers la cuisine, elle le suit docilement, son sac marin sur le dos. — Pose ta couverture, mets-toi à l’aise. Il cherche fortune dans le frigo, en sort ...
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