1. Clitorice était vierge


    Datte: 22/03/2020, Catégories: Première fois

    ... je connaissais parfaitement de mes doigts de ma langue était oblitéré de ce que tout un chacun nomme l’hymen. Obstacle respecté de mes explorations. Tendre paroi tendue comme portail clos à mes avancées introspectives. Moi je pensais qu’elle préférait assurément les caresses à sa languette plutôt que les limages en profondeurs vaginales. Mais diable où donc est-il son petit bouton ? Àque j’aimerais bien le dégoter le décalotter et en sucer le mini gland à fond. Comme il est dit dans la chanson. Je me sentais puceau avec ma pucelle. Incompétence notoire, zéro pointé. Mais pas malheureux pour autant... La vie amoureuse est ainsi faite que l’on se sent impotent comme aveugle ou handicapé devant les mystères du cul. Mais pas désespéré, non plutôt ardent du désir de savoir, de faire, de communier. Avec l’être aimé. Aimer est un passeport, un sauf-conduit, une invitation à faire. Cette Bretonne devenue parisienne, encore vierge à vingt ans passés, vivant en Quartier Latin au dessus de chez Vaguenende, me plaisait extrêmement. Qu’elle se nommât Clitorice m’importait peu. Et j’étais en désir de la connaître, bibliquement s’entend. À fond. Enfin je veux dire que ce qui me taraudait c’était de la couvrir et de l’enfiler en crevant perforant son machin opercule pour inonder à fond de vagin le col utérin. Pour tout dire j’étais puissamment guidé d’instinct de race en cherche de procréation. Ce jour-là, on était allés voir les ponts sur la Seine, les ponts de Paris. J’en connaissais et ...
    ... elle aussi tous les noms et les poèmes que les poètes avaient écrits. Baudelaire, Rimbaud, Villon, Brassens, Barbara, Montand. Pont Neuf, Pont des Arts, Pont Notre-Dame, Pont Bir-Haqueim. Surtout le Pont Mirabeau, faut-il qu’il m’en souvienne et mes nostalgies de gamin provincial arrivé à Paris et dont la première visite à la capitale avait été à ce Pont Mirabeau de l’Appolinaire, juste histoire de voir si c’était vrai ce truc-là, cette merveille ce vertige de mon adolescence scolaire. Les voies sur berges avaient été piétonnisées par l’Hidalgo et l’on a pu marcher main dans la main le long du fleuve et revivre nos lectures des poètes, et nous baigner dans l’esprit du passé. Je repensais à Saturne et à mon doute quant aux anneaux. Longtemps, ado, j’avais douté de leur existence réelle. Longtemps j’avais pensé, voilà un truc qu’il te faudra vérifier pour t’assurer qu’on t’a pas baliverné. Un de mes premiers salaires d’adulte est allé à l’achat d’un télescope, modeste mais néanmoins capable d’observation des planètes. Je ne vous dis pas le bonheur qui fut le mien à voir les anneaux de Saturne. C’était donc vrai, ce que l’on racontait dans les livres... Et bien, mon émerveillement fut semblable à marcher en voie sur berges sous les ponts de Paris. Comme si les siècles de poésie étaient mon passé à moi aussi. Comme si je partageais. Et je vivais cette magie avec ma mie, ma Clitorisse bien aimée. Elle me tenait par la taille et je la tenais par la taille et nous marchions sur le ...