1. La Muse (25)


    Datte: 29/03/2020, Catégories: BDSM / Fétichisme

    ... pressentiment qu’une présence invisible était à côté de moi. Nous nous assîmes sur le canapé. — Tu vas tout d’abord m’écouter sans poser de questions et te laisser faire sans rien dire. — Promis... Georges. Dans la pénombre, il était devenu étrange, mystérieux, et encore plus envoûtant que les fois précédentes. Il leva les yeux vers le tableau où sa femme – sa Julie – nous regardait. — Tu sais, Jennifer, Julie et moi étions très fusionnels ; nous nous aimions comme personne. Nous avions toujours besoin de nous surprendre, de nous prouver que notre amour était grand et fort ; aussi nous jouions dans cette pièce. À l’époque, il n’y avait pas Internet et nous n’allions pas non plus dans les cinémas pornos : les films étaient mauvais. Alors nous nous faisions notre cinéma, toujours improvisé ; nous laissions libre cours à notre imagination. Ses mains avaient quitté les miennes et se promenaient sur mes cuisses. Il racontait en joignant le geste à la parole. Sa voix devenait étrange, comme s’il était habité par quelqu’un. Je ne voulais pas voir. J’écoutais, les yeux fermés. Je buvais ses paroles et vivais ce qu’il me racontait. Ses mains étaient passées sous ma jupe, et l’un de ses doigts flirtait avec mon bouton ; j’ai décidé de ne rien faire. Ses doigts glissaient à travers le tissu de mon chemisier, sur mon ventre puis sur mes seins, mes épaules ; je le laissais aller à sa guise. Un à un il défit les boutons de mon chemisier, l’ouvrit ; mon entrejambe s’humidifiait peu à peu. ...
    ... Il ouvrit mon chemisier en grand, prit mes seins – un dans chaque main – et il les malaxa doucement en effleurant mes tétons qui pointèrent instantanément. Il y déposa un doux baiser, chercha ma bouche de ses lèvres, prit ma tête entre ses mains et m’embrassa avec tendresse en chuchotant « Ô, ma Julie... » puis il se leva d’un bond. J’ouvris les yeux, et c’est là qu’il m’ordonna sur un ton sec et puissant : — Déshabille-toi ! Entièrement. Allez, à poil ! Plus vite ! Surprise, je le fixai. Son regard avait changé brusquement ; il devenait presque terrifiant. Je ne le reconnaissais plus : ce n’était plus le Georges que je connaissais qui venait de me caresser et de m’embrasser. Moi non plus je ne me reconnaissais pas ; ce n’était plus moi qu’il touchait : j’étais comme envoûtée, possédée. Par quoi ou par qui ? Impossible de le savoir. Dans mon esprit ce fut le choc ; même si je l’avais un peu cherché, je ne m’attendais pas à ça. Soumise, je me suis levée et j’ôtai le peu de vêtements qu’il me restait. Mon cerveau s’était vidé d’un coup. J’étais à sa merci. Il défit mes nattes et m’adossa d’un geste vif au mur froid recouvert de cuir rouge. Nue et immobile, j’attendais, les yeux fermés car je ne voulais pas voir ce qu’il allait me faire. Je sentais mon cœur taper dans ma poitrine. Je le sentis s’éloigner puis revenir un instant après. Il prit mes poignets et y fixa ce que je reconnus comme être des bracelets. En l’espace d’un instant mes poignets et mes chevilles se retrouvèrent ...
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