Les cordes sensibles de Fabienne
Datte: 30/03/2020,
Catégories:
f,
couleurs,
Collègues / Travail
collection,
volupté,
Voyeur / Exhib / Nudisme
init,
... qui se terminaient par de fines mains nerveuses et élégantes. Son visage aux traits réguliers et anguleux, marqué par la concentration, montré de la détermination et de la volonté. Son nez, droit, fin et aquilin dominait une bouche aux lèvres ourlées et pulpeuses. Le front, large, était mis en valeur par une coupe de cheveux courte où les mèches blondes venaient se piquer. Enfin, un regard bleu outre-mer dominait le visage. Sa démarche était souple, gracieuse, son pas sûr. Elle s’est installée sur le rebord de la chaise, légèrement de biais par rapport au public, a largement écarté ses jambes, ajusté sa robe longue et a attiré à elle la harpe. Elle a positionné sa harpe, comme elle aurait pris alors un amant, entre ses jambes ouvertes. Elle a calé le corps de sa harpe contre son pubis et adossé sur son sein, a appuyé sa joue sur le bois de l’instrument et étendu ses mains de part et d’autre de la tablature de cordes, écartant largement bras et mains. Durant un instant, dans cette position et dans le silence le plus total, elle a fermé les yeux, semblant faire corps avec l’instrument. De ma place, je voyais ses efforts pour contrôler sa respiration. Puis doucement, imperceptiblement, dans cette position, les doigts ont commencé à tirer sur les cordes, les pincer, les torturer pour faire rendre à l’instrument toute sa puissance, toute sa finesse, toute ses sonorités et tonalités. Au fur et à mesure des morceaux, je suis tombé sous le charme de la harpiste, du jeu subtile qui ...
... unissait le corps de la jeune femme et son instrument. Sous l’éclairage des projecteurs, je pouvais distinguais toutes les finesses du travail des muscles du cou, du visage, des bras mais aussi, ceux cachaient et révélaient par le lourd tissu de la robe : ceux des fesses et des cuisses. Le visage collé à la caisse de résonance de l’instrument, elle fermait les yeux et enserrait les cordes, tantôt les caressant, tantôt les grattant ou les pinçant, comme elle l’aurait fait avec le corps de son amant. Le mouvement des mains sur les cordes, qui partaient loin devant et revenaient voletantes vers elles, descendant ou remontant, était élégant mais laissait surtout à penser à une longue caresse sur un corps qui répondait très exactement à cette sollicitude en renvoyant de longues vibrations tantôt chaudes, tantôt aigues. Au fur et à mesure de l’avancée du concert, il apparaissait nettement que la jeune harpiste vivait des moments d’intenses émotions. Elle avait alors les muscles qui se tendaient au point que tout son corps semblait non seulement épouser son instrument mais aussi qu’il vibrait à l’unisson des cordes. Ces instants, fugaces et brefs au début du récital, devenaient de plus en plus nombreux, se multipliaient au cours des interprétations. Lors du dernier morceau joué, qui était le plus long, le plus difficile de ce récital, la jeune femme tout en donnant cette irréelle impression de facilité dans la difficulté de l’exécution, semblait s’être totalement immergée dans sa ...