Quand Krishna aide le pauvre Mahesh
Datte: 07/04/2020,
Catégories:
fhh,
couleurs,
Collègues / Travail
fdomine,
chantage,
pied,
Oral
humour,
I Mahesh garde toujours le meilleur pour la fin. Dernier étage de sa tournée, le cinquième est également le domaine de la belle de ses rêves, de son phantasme absolu, de celle qui, il le sait bien, ne sera jamais pour lui. Cadre de direction, Anne-Sophie le regarde à peine lorsqu’il vient déposer le courrier. Son bonjour coincé lui suffit cependant amplement et la vue brève de cette Pārvatī(a), parfois assise derrière son bureau, parfois debout, de dos, pendant qu’elle parle à son acolyte, le comble jusqu’au lendemain. D’autres fois, c’est plus rare mais plus jouissif pour le regard, il l’entrevoit penchée sur un amas de documents bougeant frénétiquement ses bras, ce qui en passant, laisse dans sa mémoire à la fois un décolleté sobre mais splendide et un bruit familier de bracelets qui s’entrechoquent. Ce cliquetis revient, lorsqu’il s’apprête à s’endormir, titiller sa mémoire en mélangeant des images d’un film bollywoodien à la réalité : la belle Anne-Sophie se transforme en danseuse indienne et bouge langoureusement son ventre sur une musique envoûtante. C’est que Mahesh n’a pas l’imagination fertile. Inspirant un grand coup, tout en cherchant ses enveloppes, il essaye de garder son sang-froid en passant la tête dans le bureau. Son bonjour expédié lui laisse peu de temps pour admirer la merveilleuse paire de jambes bronzées qui s’entrecroisent sous un bureau avec lequel notre coursier échangerait, bien volontiers, sa place. II 14 heures ! Il ne s’est pas encore remis du ...
... spectacle du jour précédent. Le « bing » de l’ascenseur l’angoisse lorsqu’il s’ouvre sur le cinquième. Les roues de son chariot sont silencieuses. Tant mieux ! Mahesh aime passer inaperçu. Cet étage, réservé au management, est très calme et peu fréquenté. Ses occupants sont le plus souvent en réunion, en déjeuner ou à l’étranger. Les lentilles épicées préparées par son épouse la veille n’ont pas pitié de lui, aujourd’hui. Son ventre ballonné a envie de se vider d’air à chaque pas. Son foie est lourd, sa bouche pâteuse. Voulant éviter un accident honteux devant l’incarnation de la divinité qui se trouve à l’autre bout du couloir, il se dirige vers les sanitaires en prenant soin de laisser son chariot dans un placard. Son chef, tyrannique, n’aime pas qu’il s’absente en tournée, même en cas de besoin naturel. Et il contrôle souvent ! À peine installé sur la lunette, toute proprette parce que jamais utilisée, sa tentative d’évacuation est coupée dans son élan par l’arrivée impromptue d’un autre usager. Retenant son souffle et les gargouillis de ses intestins, Mahesh attend. La porte de la toilette voisine s’ouvre. Moins d’une minute plus tard, la stupéfaction s’empare de notre brave car il entend un bruit qui lui est familier, le produisant lui-même presque chaque jour ; ce bruit de va-et-vient ponctué par un claquement de chair et un bruit métallique de ceinture qui claque. C’est certain : son voisin se masturbe ! III Non ! Ce ne sera que des fruits, aujourd’hui. Son épouse, vexée, ...