1. Au septième ciel de Saint-Vaast...


    Datte: 27/09/2017, Catégories: fh, vacances, sport, avion, collection, intermast, init,

    ... dis et après, tu ne fais plus rien, tu te laisses porter et guider… Ouais… Facile à dire. Même en sentant dans mes omoplates les seins proéminents de la belle Arielle, même en frottant mes fesses à son giron et en collant mes cuisses aux siennes, je n’en reste pas moins terrorisé… Mais quelle idée ai-je eue de vouloir jouer à l’homme-oiseau ? Pourquoi ne pas avoir refusé catégoriquement cette équipée… Pour ces beaux yeux myosotis ? Par peur du ridicule ? Et c’est bien la première fois de ma vie que me voilà courant, une jeune femme collée à mon dos, traînant des kilos de voilures qui, en quelques bonds et par le miracle de la physique, s’élèvent au-dessus de nous. En quelques pas le sol pentu se dérobe sous mes pieds et, sans que j’aie le temps de dire « ouf », mes épaules sont brutalement tiraillées en arrière et en hauteur…je baisse les yeux…et je vole ! Chers amis, je vole ! Un mètre, cinq mètres, dix mètres, et zou…un virage me fait voir le monde d’en haut…et zou…un coup de vent et ça y est…nous prenons de l’altitude… Les premières sensations sont étranges, sentiment de peur mêlé au sentiment d’incertitude et d’angoisse… Puis peu à peu l’angoisse disparaît et laisse la place à la sensation de légèreté… C’est magique ! Le vent frais, le souffle de l’air me coupent un peu la respiration au fur et à mesure que nous nous élevons. Mais, derrière moi, le corps d’Arielle me rassure, me tient chaud et la pointe de ses seins agace mon dos… — Maintenant, il faut s’arranger plus ...
    ... confortablement ! me crie-t-elle à l’oreille. Et je la laisse faire. Ses mains viennent replacer les harnais sur mon buste, les ajustent sur mes cuisses et à mon entrejambe. Le passage de sa main, professionnelle, sur cette partie de mon anatomie, pour l’instant recroquevillée sur elle-même tant ma peur est grande, me fait sursauter et déclenche chez ma monitrice et pilote un grand rire… — Eh bien ! On est sensible du slip ! À cette remarque, limite désobligeante, je tente de tourner la tête vers elle…et le vent m’envoie une grande claque qui me plaque la bouche sur sa joue et me colle dessus… — Excuse-moi…lui marmonné-je avec la bouche de travers, contre sa joue, toute douce.— C’est rien…tu verras, crie-t-elle, avec l’habitude tu apprendras à domestiquer les effets du vent. Mais sa main continue à inspecter consciencieusement le harnais…et nous continuons à nous élever… Sous mes pieds se déroule un magnifique paysage, irréel. Les gens deviennent de petits points, les voitures ressemblent à celles de collection d’un enfant, j’embrasse un paysage de plus en plus large… Il me semble que notre ascension se stabilise. La terre cesse enfin de s’éloigner et nous voguons dans le silence, juste avec le bruit du vent qui siffle dans les oreilles. — Alors ! C’est pas chouette ? me crie Arielle.— J’avoue, c’est super.— Tu as encore peur ?— Heu… Non…dis-je, pas très rassuré pour autant. Et nous entamons un long vol plané au-dessus de la terre, puis de la plage, puis vers la mer et le vent ...
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