1. Voir, c'est croire


    Datte: 27/09/2017, Catégories: fh, volupté, Oral préservati, pénétratio,

    ... son index, avant de retourner s’asseoir dans son fauteuil. Le souffle de Marion s’était accéléré, il le voyait au soulèvement de sa poitrine. — Quand je te vois comme ça, je ne peux m’empêcher d’avoir envie de toi, avoua-t-il. Elle sourit : dans cette joute improvisée, il avait craqué le premier. — Moi aussi ! souffla-t-elle avant de vider son verre. Elle le reposa sur la table, consciente de l’ouverture totale de son décolleté. Innocemment, elle resta un instant ainsi, le temps qu’il puisse se repaître de cette vue. Puis, dégageant l’espace des mets qu’ils avaient délaissés, elle traversa. À genoux sur la table, les mains posées sur les accoudoirs de Raphaël, dans un mouvement félin, elle caressa ses cuisses et le torse de sa poitrine. Face à face, tout proche à s’effleurer les joues, ils jouaient encore à celui qui céderait le premier. Il mit les mains sur ses hanches, remontant sur sa taille en retroussant le chemisier, elle frémissait. Entre ses grandes mains, elle se sentait convoitée, désirée avec une force dont elle avait peu l’habitude. De la possession, mais pas seulement sexuelle, voilà ce qu’elle ressentait à travers ces paumes sur elle. Ce fut au même moment qu’ils cédèrent tous les deux, vaincus par le désir, et leurs bouches se joignirent avec une légère brutalité. Ils se mordillèrent, se léchèrent les lèvres, les joues, le cou. — Allons chez moi, dit-elle.— Non, chez moi, c’est plus près. Elle se releva dans un élan. — Vite, dit-elle en essayant de refaire ...
    ... le lacet de son chemisier. Mais Raphaël arrêta sa main. — Reste comme ça. Elle allait protester pour le froid dehors, mais il avait à nouveau son regard sauvage, instinctivement dominateur. Ses reins se nouèrent sous le plaisir qu’elle ressentait à être regardée comme ça. Il lui mit son manteau, le boutonnant lui-même. Il enfila sa veste, prit la bouteille de champagne qu’il avait gardée pour la fin et ouvrit la porte. Quelques couples étaient encore attablés, et les virent traverser la salle de restaurant au pas de course. Marion s’arrêta devant le maître d’hôtel, mais Raphaël la poussa doucement par la taille : — Je savais qu’avec toi, je n’aurais pas envie de perdre du temps à payer. Dans le froid, il héla un taxi, et les quelques minutes de trajet ne furent qu’un concert de crissements des sièges en cuir. Le chauffeur souriait. Il aimait sentir les couples fiévreux, pressés de rentrer. Il n’était pas voyeur, il ne les regardait pas, ces couples, il les écoutait, les ressentait. Il les avait vus en entrant, c’était de beaux jeunes gens, et ça le mettait encore plus de bonne humeur. « Arnaud, le taxi de la vie », voilà comment l’avait surnommé ses collègues. Car il avait droit aux couples, mais aussi aux femmes enceintes au bord de l’accouchement ! Parfois, il entendait des gémissements, des grognements, des petits « Non » chuchotés ou des « Pas encore », « Arrête ! » ou « Viens », « Fais-moi jouir »… Il collectionnait ces mots dans une sonothèque mentale et gardait les ...
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