1. Voir, c'est croire


    Datte: 27/09/2017, Catégories: fh, volupté, Oral préservati, pénétratio,

    Résumé : « Le cheminement » relate la rencontre de Marion et Raphaël, la brutalité légère de leur première nuit de jeu. Se reprenant un peu après ce délicieux écart, ils partageront bien plus que du plaisir charnel… Partie 4 Le jour se lève « Le soir, les amants se déshabillent en s’embrassant, le matin, c’est rare qu’ils se rhabillent mutuellement. » Cette chanson de Bénabar revint à Marion en remarquant que son lit était vide au petit matin. Vide comblé difficilement par une lettre posée sur l’oreiller. « Je suis désolé, n’étant pas doué pour les moments sur le pas de la porte, je préfère m’éclipser pendant que tu dors encore, après t’avoir déposé un baiser sur l’épaule. À bientôt, je crois, j’espère, je suppose et je m’embrouille… » avait écrit le gantier avant de filer, certainement emporté par le Mistral qui soufflait ce dimanche. Elle se fit un café et, la tasse chaude entre ses mains, tira son fauteuil près de la fenêtre, pour finir de se réveiller doucement dans un rayon de soleil. L’esprit encore dans les limbes de sa nuit et le corps au lit, le regard perdu dans le vague, elle respirait l’odeur de son arabica, dans l’espoir d’y trouver la force de réfléchir. Mais à part la lassitude de ses muscles, elle ne sentait pas grand-chose. « Dommage qu’il soit parti, un massage m’aurait fait du bien » pensa-t-elle. Elle posa son regard sur sa bibliothèque, elle avait envie de se changer les idées. Elle fut bien tentée de relire pour la quatrième ou cinquième fois un recueil ...
    ... de nouvelles d’un auteur italien plein d’esprit et d’imagination, mais elle en connaissait presque tous les mots par cœur. L’Anglais délirant aux prises avec sa femme et ses quadruplées ? pas plus. Chaque phrase lui était connue. Elle n’était pas d’humeur pour de la philosophie, pas plus que pour un polar sanglant, et encore moins pour de la poésie passionnée… Elle mit ses jambes sur l’accoudoir, s’étira un peu. « Et si tu arrêtais de tourner autour du pot ? » Elle reprit la lettre qu’elle avait gardée avec elle pour la relire, et elle en tira sa conclusion : une nuit intense, un homme aussi charmant que sauvage, mais maladroit le matin venu. Le souffle de la mauvaise foi typiquement féminine la fit sourire. Elle était injuste. Il était parti, leur évitant une situation gênante à eux deux. Après tout, elle n’avait jamais gardé d’amant à dormir, sauf une fois, il y a bien longtemps, et il avait passé les nuits des trois années suivantes avec elle. « Pas de parallèles hasardeux » s’est-elle dit. À dix-sept ans, on « tombe amoureux comme on tombe d’une chaise ». Décidément, ce chanteur était bien présent… Mais dix ans plus tard, collectionner les amants est parfois lassant, et c’est avec ce sentiment qu’elle les mettait à la porte. Elle repensait à l’odeur de sa peau, à ses mains sur elle, et son cœur battait plus fort. Elle s’étira de nouveau, parcourue en même temps par un frisson de désir. Elle souriait au soleil qui la couvrait, et le frottement de sa robe de chambre sur ses ...
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