Le printemps - Histoires de Sexe

Le printemps

... tremblement dans la voix.— Mais si, je le remets maintenant. Il tient une salle de sport chez nous. C’est dingue ce que le monde est petit ! Et quelle coïncidence !— Ah !— À propos de coïncidence, il faut que je vous raconte. Il y a deux semaines, un de mes adjoints m’amène un homme qui veut des renseignements, mais avec un gradé. Je le reçois et il me raconte une histoire de fichiers volés sur l’ordinateur de sa femme. Elle est formatrice et pendant un stage quelqu’un s’est introduit dans ses fichiers perso, les a regardés et même copiés. Évidemment je l’informe que c’est un délit très difficile à prouver. Ce en quoi il me répond qu’il connaît les coupables, un homme et une femme, car son ordi les a filmés. Loïc savoure son histoire. Il nous regarde Anaïs et moi. Mais il continue : — Il me montre des photos du couple et devinez qui je…— Tu savais et tu n’as rien dit. C’est Anaïs qui réagit.— Attends, chérie, la suite est…— Non, ce n’est pas la peine. Je reconnais avoir fait une erreur, excuse-moi, Pascal, mais les vidéos m’avaient perturbée.— Toujours aussi impatiente, je te reconnais bien là. Laisse-moi terminer. Donc j’explique à cet homme que c’est délicat du fait de la particularité des fichiers et je lui avoue que la femme, c’est la mienne. Passons sur sa surprise et on convient que je vais gérer discrètement cette affaire. Mais tu me connais, chérie, je suis curieux et mon métier me donne la formation pour enquêter. Google est un auxiliaire très efficace et je ...

... découvre que cette nuit de tempête n’est qu’une goutte d’eau alors que je peux suivre tes passages répétés à la salle de sport de notre ami. Alban, ton amant depuis plusieurs mois, accepte de collaborer et de me servir d’informateur.— Tu as osé le menacer.— Mais non, juste ungentlemen agreement. Il me tient informé et c’est tout. Je décide d’intervenir. — Vous vous êtes bien amusé avec notre invitation et tout le reste.— Mon cher Pascal, je dois le reconnaître. Mais avouez que c’était jouissif.— Ainsi en arrivant chez nous, vous saviez, pour la fameuse tempête, mais aussi sur l’amant de votre femme et j’imagine tout ce qui s’est passé chez nous.— Tout, dans les moindres détails. Alban est un narrateur parfait. Pourtant, quelque chose m’étonne dans cette situation si particulière. Si Loïc voulait punir sa femme, il n’était pas nécessaire de suivre ce scénario. Alors pour quelle raison cet aveu alors qu’Alban est tout près de nous ? Et soudain je comprends : — Et la femme qui accompagne Alban, c’est qui ?— Pascal, je vous admire. Malgré cette situation si particulière, vous avez encore assez de jugement pour comprendre. Cette femme dont vous avez admiré la plastique parfaite est ma maîtresse. Elle s’appelle Rosita et si elle est ici c’est pour qu’Anaïs fasse sa connaissance.— Ta maîtresse ! Tu me trompes depuis longtemps ? Anaïs est sidérée. Elle, qui cocufiait son mari a du mal à comprendre que la réciproque fût possible. — D’après les confidences de ton amant, à peu près comme toi… ...