Le printemps - Histoires de Sexe

Le printemps

... vous ?— Quoi, moi ?— Vous n’avez pas d’aventures de votre côté.— Je mentirais si je disais non. Il est difficile de résister et vous savez, le prestige de l’uniforme n’est pas une légende. Alors oui, j’ai parfois des aventures.— Et votre femme le sait ?— Pas du tout. Jamais je n’ai abordé le sujet.— Et elle, elle a des aventures.— Je ne sais pas. Je ne crois pas. Dans la caserne tout le monde sait tout sur tout le monde, alors !— Et jamais vous n’avez eu le moindre soupçon ? Je ne sais pas moi, une attitude, une gêne, des regards.— Jamais. Enfin, sauf cette fois où…— Je vous en prie. Nous sommes entre hommes. Je ne dirai rien et vous aussi, alors !— L’été dernier, à un mariage il s’est passé une drôle de chose. J’avais pas mal bu et une femme me faisait du rentre-dedans. On peut dire qu’elle me pelotait. Heureusement il faisait sombre et on se cachait un peu à l’autre extrémité de la piste de danse.— Et ?— Pendant que je résistais, mollement, on n’est pas de bois, aux avances de cette blonde plantureuse, ma femme et son mari étaient restés à notre table. Et j’ai eu l’impression que quelque chose se passait entre eux.— Que faisaient-ils ?— Eh bien, l’homme a disparu un moment et puis ma femme ensuite. J’avais l’impression que l’un après l’autre ils étaient passés sous la table. J’étais trop loin et de toute façon la nappe descendait jusqu’au sol.— Vous pensez qu’ils ont…— Après Anaïs est venue me chercher et son excuse a été une boucle d’oreille perdue.— Ah ! Rien que de bien ...

... anodin.— Oui, mais… non, excusez-moi, c’est trop intime. Je ne peux pas.— Loïc, allons vous ne pouvez pas me laisser dans l’incertitude.— Eh bien ! D’abord lorsque nous nous sommes retrouvés dans la chambre qui était dans une annexe, j’ai remarqué que ma femme était tout excitée. Et puis en l’embrassant, sa bouche avait une drôle d’odeur…— Vous voulez dire que…— Oui, l’odeur du sperme.— Donc elle aurait…— … fait une fellation à cet homme.— Votre imagination vous a peut-être joué des tours. En fin de soirée on peut avoir une haleine un peu forte sans…— Peut-être. Alors comment vous expliquez qu’elle ne portait pas de culotte ? Que cette culotte était cachée tout au fond de son sac à main ? Et vous expliquez comment que son intimité était ruisselante, si ce n’est par la caresse en règle de cet homme caché sous la table et qui lui a fait minette discrètement ? Caresse qu’elle lui a rendue en le pompant aussi discrètement.— Je comprends.— Vous voyez !— Et vous avez réagi comment ?— Je n’ai rien dit. Je n’ai rien fait.— Ah. Et puisqu’on est dans les confidences. Avez-vous ressenti quelque chose de particulier ?— Oui. Oui, j’avoue que je lui ai fait l’amour comme une bête.— Ne dites rien. Vous lui avez demandé de vous faire une fellation et pendant qu’elle s’activait vous l’imaginiez, sous la table, à genoux…— … se caressant le sexe, humide de la salive de l’homme, et accueillant…— … le foutre de cet amant de passage alors que le vôtre jaillissait avec puissance.— Oui. Un silence ...