Premier matin
Datte: 05/05/2020,
Catégories:
ff,
jeunes,
couple,
grosseins,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
humour,
coupfoudr,
Lesbienne
... continue à deux. Un baiser qui étouffe les « C’était une bêtise, on reste amis », qui balaie les « Je sais pas ce qui m’a pris, on recommencera plus ». Un baiser qui dit tout et qui est promesse. Nos lèvres se détachent, nos regards se croisent. Le pacte est signé. Nous avons enchaîné nos cœurs et jeté la clef dans un volcan. La magie du moment est brisée par trois coups à la porte. Virginie rajuste son peignoir et se précipite à l’entrée alors que, sans savoir trop pourquoi, je rentre la tête et les pieds dans le pull-over pour me cacher. J’entends la porte s’ouvrir. — Ah, c’est toi, remarque ma blonde avec dans la voix une pointe d’hostilité.— Je crois, répond Fabien sur un ton hésitant. Melissa est venue ici, hier soir, je suppose ?— Ou alors c’était son sosie. Sûrement, même, je pense pas que Melissa soit capable de pleurer autant que la fille qui était là hier soir.— Et toi tu as vite séché ses larmes, à ce que j’ai pu entendre, fait-il remarquer avec agressivité.— Oh, désolée de n’avoir aucun sens moral, je suis sûr qu’à ma place, tu te serais contenté d’une grande tape sur l’épaule et de paroles amicales et viriles. Bon, tu veux la voir ?— Non, ça ira. Je pense pas pouvoir rattraper ce que j’ai dit hier, et je crois pas que ça en vaille la peine. Je voulais juste ramener quelques affaires à elle que j’avais oublié de lui rendre. Et aussi dire que je m’excuse.— Merci pour les affaires, je lui ferai passer. Et en général, quand on a un minimum de savoir-vivre, on ne ...
... décide pas de s’excuser soi-même, on demande à la personne qu’on a blessée de nous excuser.— Ouais, ouais…— Rien d’autre ? Le silence s’installe un court instant, puis Virginie ajoute : — Et arrête d’essayer de regarder à travers mon peignoir, Clark Kent. Tu sais très bien que ce qu’il y a en dessous n’est pas pour toi.— Je… J’m’en fous ! Si tu crois que…— Je m’en fous aussi. Maintenant, range tes yeux et trouve un truc à dire ou débarrasse le plancher.— Je pourrais la voir ?— C’est à elle de décider, pas à moi. Si elle ne vient pas, c’est probablement qu’elle en a pas envie.— Elle est là ?— Dans le pull, sur la banquette. Le silence revient à nouveau. Puis des pas qui s’éloignent dans le couloir. Une porte qu’on ferme. Les pieds nus de Virginie sur le lino. — Il est parti, Mel. Tu peux sortir. Je ravale ma tristesse. Je ravale ma colère. Elles ne me mèneraient à rien. Je n’ai rien à pleurer et la situation ne mérite pas que je m’énerve. — Mel ? Ça va ? Prise d’une inspiration subite, je sors brusquement la tête du col du pull en criant un « BOUH ! » qui à ma propre surprise fait bondir mon amante jusqu’au plafond. Nous nous regardons bizarrement comme si, chacune, on soupçonnait l’autre d’être folle, puis nous sommes prises en même temps d’une crise de fou rire. Virginie attrape un des coussins de la banquette et me le lance à la figure avec une expression de vengeance amusée. Je réplique en le lui renvoyant et en attrape un deuxième, mais avant que j’ai pu lui balancer, elle ...