1. Hautefort au mois d'août. (1)


    Datte: 05/05/2020, Catégories: Inceste / Tabou

    Cette année, mes parents ont loué une charmante longère dans un coin paumé du Périgord. Une vaste maison en pierres ocre, très plaisante avec une magnifique piscine et rien autour. Rien. Ah si, des champs et au loin les bois. Et pour rajouter au supplice ils ont convié le frère cadet de mon père et sa femme enceinte jusqu’au menton. Moi qui pensais qu’une fois majeur et le bac en poche je ferais ce qui me chanterait... Mon oncle est l’archétype du prof. Jeans, Converses et lunettes à montures fines. Sa femme, prof également (bien entendu), est beaucoup plus intéressante pour ne pas dire belle. La peau ambrée, les yeux en amande ourlets de brun, le nez à peine retroussé. Tout en elle respire la douceur, ses joues pleines, ses épaules rondes, son regard chaud et bienveillant. Je ne la connais pas vraiment, mais elle m’a tout de suite été agréable. Il est 15h, ça ne fait que deux jours que je suis ici et je n’en peux déjà plus. Mon père et mon oncle passent leur temps à se disputer à propos de philosophie et de politique. Ils sont culturellement incompatibles mais ne sont pas assez clairvoyants pour s’en rendre compte. Quant à ma mère, elle se laisse déborder par "l’organisation" comme elle dit et ne profite de rien. Il n’y a que Céline qui se laisse bercer par tous ces remous sans se défaire de son sourire. Il est 15h donc. Le repas, arènes préférées des mâles ici présents, est enfin terminé. Le rosé ayant coulé abondamment, tout le monde a regagné sa chambre. Il faut dire ...
    ... que la chaleur est accablante. L’air sec. Je prends une crayon, mon carnet et file tranquillement à travers champs. Un vent léger et brûlant s’engouffre sous ma robe. L’étoffe légère se soulève et flotte autour de moi. Il s’insinue entre mes cuisses, enveloppe mes fesses. Hier en me promenant en quête de réseau téléphonique, j’ai découvert un havre de paix. Mon havre de paix. En contre bas de la maison, caché par les blés, coule un ruisseau bordé par la forêt. Une petite clairière permet d’y accéder. Je m’y allonge sur la mousse fraîche et laisse vagabonder mon imagination. J’invente des histoires que je consigne soigneusement. Plus ça va, plus mes fantasmes prennent le dessus et s’insinuent entre mes lignes. Des mots crus. Je me rappelle d’un cours durant lequel notre prof en faisait l’apologie. James Joyce, Apollinaire, Sand. Le soleil est plus bas, il chatouille les épis à l’horizon, il va falloir que j’y retourne. Je suis à peine rentrée que le tourbillon familial tente déjà de m’engloutir. — "Mais tu étais où bon sang ?" -"Met la table chérie." -"Tu n’aurais pas vu mon bouquin ?" Je ne tiendrais jamais trois semaines. Je vais nager. Juste un peu. Quelques minutes de calme grappillées. Je pose mon carnet sur une chilienne. Ma robe glisse à mes pieds. Je plonge dans l’eau vivifiante de la piscine. Encore dix neuf jours... Le dîner est exactement identique à celui d’hier, sans intérêt. Je quitte la table avant le dessert et monte dans ma chambre. Je bouquine un peu quand ...
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