1. Communauté de biens (1)


    Datte: 10/05/2020, Catégories: Hétéro

    ... droite, puis sur la gauche, et recommence, et l’abandonne aux genoux. Il fait tout çà en maintenant mes poignets en croix devant mes yeux, serrés fort. Rien que le poste et le bois. Ils ne bougent donc pas ? Ils regardent la petite bourgeoise avec ses collants sur ses jambes à mi-hauteur en train de se faire baisser sa Sloggy en coton. Si paralysée qu’elle consent. Il tiraille ma culotte sur mon ventre. Il s’y prend aussi mal qu’avec le collant, même s’il n’a qu’une main. Qui écarte mon manteau pour venir chercher sur ma fesse un rebord qu’il dépose à mi-cuisse. Puis il protège mon corps de la vue. Le temps d’attraper l’autre pan pour descendre l’autre côté, et me poser la culotte en haut de la cuisse. Il se retire en se relevant. Il m’exhibe. Jamais je n’ai eu si honte. Pétrifiée. Après des heures, enfin une voix aigue qui parle dans une langue étrangère – de l’arabe ? -, quelques mots, et j’entends jaillir des rires de partout. Des rires de gamins. Guillaume demande ce qu’il a dit. Une voix dans mon dos explique que si on retire pas la petite souris, elle va finir par s’étouffer et saigner. Et ils rient encore une fois. Je m’arque et me brûle l’épaule au tuyau quand on m’arrache mon Tampax. Oh, quand cette humiliation va-t-elle s’achever ? Le bas du manteau s’envole, et quand il est retombé, ne me couvrant que les fesses, il me libère les mains. Il me prend le menton et me regarde durement puis me met le bout d’ouate blanche sous le nez comme un point d’exclamation à ...
    ... l’expression de ses yeux, et il disparaît. Il s’en va. En deux pas, il a saisi la porte et est sorti. Me laissant seule. Je ne peux même pas le suivre avec mes jambes prisonnières de tout ce qu’il a déballé. Je me rhabille mal, je remonte tout çà tant bien que mal, comme je suis ridicule, çà met des heures, je suis maladroite, je n’ai pas levé les yeux, tous me regardent sans piper mot. Quand j’enfile enfin ma jupe, j’entends une nouvelle voix, moins aigue mais toute aussi douce, qui me trouve « très jolie, madame », avec un fort accent. Je n’attache ni le bouton de la jupe, ni la fermeture éclair : je fuis dehors comme je peux. ______________________________________________________________________________ Guillaume est déjà presque au grillage, et je manque à tomber en courant pour le rattraper. Il est avec son copain, c’est lui qui a manigancé le coup. Ils m’attendent de l’autre côté du grillage et je me jette dans les bras de Guillaume en lui tambourinant la poitrine, je suis si en colère, si humiliée. Il prend mes coups mais ne réagit pas, tout juste m’emporte t il plus bas dans la rue, lovée dans ses bras, me signifiant qu’on nous regarde. Je sanglote et me blottis contre lui. C’est à ce moment que son copain Michel la ramène : « Ca ne t’a pas plu ? ». Je cesse de sangloter immédiatement et tourne la tête dans sa direction, je lui jette un regard noir, il me sourit béatement, je le hais. En même temps, voilà que je me pose la question, ce qui ne devrait pas avoir lieu d’être. ...
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