1. Finir en un bar à putes


    Datte: 15/05/2020, Catégories: Anal Inceste / Tabou Voyeur / Exhib / Nudisme

    Je ne sais par quel bout prendre mon histoire. J'en suis encore tout ahuri. Encore qu'il m'en reste aujourd'hui comme une pointe cruelle de nostalgie. J'ai vécu d'une certaine façon un an d'une vie heureuse avec une femme et comme à l'insu de tous. Le relater ici est de me délester à la fois d'un secret lourd et d'en ériger comme un hommage ou un tombeau comme il est fait pour les poètes. Je ne sais plus ce qu'est devenue cette femme et je me garde bien de le savoir. Ce serait profaner un beau souvenir. Il si sage qu'Eurydice se soit abandonnée un jour au royaume des ombres.Au départ je n'eus aucun doute quant à l'insignifiance de cette femme blonde entre deux ages et qui marchait voûtée et semblait fuir votre regard quand vous la croisiez. Les mauvaises langues soupçonnaient qu'elle fut une femme battue par son rustre de mari lequel à son contraire vous jetait un regard de défi tout d'animosité comme s'il eut voulu sur le coup en découdre avec vous sur un bout de trottoir. Singulier couple en effet. Il était curieux qu'ils aient accepté d'être locataires d'une bicoque en ruines et qu'on disait hantée. On eût dit des terroristes heureux d'être relégués là-bas.Un copain ne m'alerta pas moins sur le mystère de cette femme. Un soir dans le RER fort tard il l'aborda. A pareille heure les femmes sont rares et pour cause vu le danger encouru. Il crut devoir s'improviser en protecteur et tâcha d'entamer la conversation bien qu'elle fut penchée sur son smartphone. Manifestement elle ...
    ... ne goûtât pas l'initiative dudit copain. Celui-ci n'en poussa pas moins son avantage. Il lui expliquât que des voyous écumaient souvent les voitures à cette heure. Il ajoutât : « Votre mari devrait vous offrir le taxi. » Elle répondit amère : « C'est hors de prix. »A ce moment il s'avisa que c'était en effet de pauvres gens et qu'il avait été stupide en son propos. Il s'excusa. Elle sourit enfin. Il me dit que ce visage soudain illuminé lui parut autre. Le soleil des fois vous transfigure en un instant une vague bande de terre qui à la seconde précédente était pitoyable et trop sinistre. Là il fut certain que cette femme devait être ou avait du être jolie. Son air triste et l'absence voulue de maquillage semblaient masquer une vérité. Par jeu il tint à lui faire un brin de cour. Elle en prit son parti comme pour se débarrasser. Elle témoignait d'un caractère trempé.Il obtint de savoir que son mari bossait dans la sécurité et qu’elle vivait de petits boulots. Bref vivant au jour le jour il ne concevait nul avenir. Il lui parût qu'ils n'étaient pas mariés. Du moins n’usât-elle jamais du terme de mari. Elle disait : mon compagnon. En tout cas point de tendresse pour celui-ci. Presque du mépris. Il se proposât de la ramener en voiture ce qu'elle ne put décemment refuser. Souvent se contentait-elle d'un rare et dernier bus. La conversation finit par se languir. Elle regrettait sûrement d'en avoir trop dit. La portière ouverte on eût dit qu'elle fuyait.Il n'y eût pas d'autres fois ...
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