En pleins et en déliés
Datte: 30/09/2017,
Catégories:
fh,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
... que dans quelques minutes, je devrai poser la main sur sa poitrine pour l’immobiliser, la modeler au gré des courbes que j’avais imaginé graver dans sa peau. — Désolé, dis-je en me reculant. Je ne peux pas. Je suis trop… Je cherchais le mot adéquat pour définir mon état, bien que je ne doutais pas qu’elle avait perçu la nature de mon trouble. — Attends, me glissa-t-elle à l’oreille. Elle attrapa délicatement mes mains et les posa sur sa poitrine avant d’entamer un lent mouvement rotatif. Je sentais dans mes paumes sa peau, aussi douce que je l’avais imaginée, la fermeté de ses seins qu’elle s’employait à me faire découvrir pour me libérer de la crainte qui m’avait envahie. Je ne me rendis pas immédiatement compte qu’elle avait lâché mes poignets tandis que je continuais à caresser ses globes majestueux dignes des plus belles sculptures de Rodin. Ses tétons durcissaient au contact de mes doigts, ses aréoles se contractaient. J’avais les yeux fermés et, sans même m’en rendre compte, mes lèvres se posèrent sur sa peau, découvrant à leur tour ces merveilles. Je les couvrais de mille baisers, ne négligeant aucun centimètre carré de sa peau satinée. Lorsque j’entrouvris un œil, je m’aperçus que les siens étaient clos et qu’à l’inverse, sa bouche à peine ouverte laissait échapper un murmure de plaisir. C’est alors qu’elle se recula d’un bond en se couvrant le visage des mains. — Excuse-moi ! dis-je en m’écartant à mon tour. Je… Elle ne me laissa pas le temps de trouver les mots ...
... pour lui exprimer combien je regrettais ce que je venais de faire. Elle enfila en hâte sa chemise et récupéra ses affaires sans un mot avant de disparaître en pleurant à chaudes larmes. J’avais si souvent maudit ces mecs incapables de se contrôler. Pourtant, le constat était sans appel : je ne valais pas mieux qu’eux. J’avais été hypnotisé, incapable de m’opposer à mes sens. Je me dégoûtais. De rage, je fermai la porte et tentai de me calmer au son de Berlioz, remède habituellement efficace pour remettre mes nerfs et mes idées en ordre. Pas cette fois. Sûre de son amour pour Tatiana, elle avait cru que les mains d’un homme sur sa poitrine, les miennes en l’occurrence, ne lui feraient pas plus d’effet que le fer à défriser de sa coiffeuse. Elle était amoureuse, autant qu’il est possible de l’être et, par mes mots, ma maladresse, mes gestes, j’avais été assez faible pour profiter d’un simple moment d’égarement qui l’avait bouleversée et la bouleverserait encore longtemps… Le lendemain, j’espérais qu’elle serait revenue. À chaque ouverture de la porte, mon rythme cardiaque s’accélérait pour ralentir aussitôt en voyant que ce n’était pas elle. Je n’avais pas ses coordonnées, n’avais aucun moyen de la joindre. À moins que… Elle connaissait Marjorie. Cette dernière avait sans doute son numéro, son adresse mail. Était-ce une bonne idée ? L’appeler. Pour lui dire quoi ? Que j’étais désolé ? À quoi bon ? Il valait mieux l’oublier et se remettre au travail. Les jours se suivirent et il ...