1. Le procès II : Les Hermaphrodites


    Datte: 28/05/2020, Catégories: grp, bizarre, magasin, intermast, facial, Partouze / Groupe délire, humour, fantastiqu,

    ... plus de temps pour eux. De toute manière, la question était purement académique. Je ne savais même pas depuis combien de temps j’étais séparé d’eux. Et puis, comme disait Madame, le temps était un peu tordu. — Il faut que je retourne chez les Hermaphrodites, tout de suite, dis-je à Alexandrine.— Cela me parait difficile pour l’instant, répondit-elle. Question évasion, j’étais un peu juste. Je ne connaissais que le chemin qui menait à la cave inondée. Depuis la reprise du procès, toutes les lumières avaient été allumées. Madame n’avait donc plus l’intention de jouer avec la désorientation. Cependant, à présent, je voyais quatre grands baraqués qui siégeaient de chaque côté du perchoir de Madame. Un ou deux oui ; trois à l’extrême limite. Mais quatre… Je passe. — Suspension d’audience ! décida Madame. Que l’on remette l’accusé dans sa cave. J’avais bien fait de ne rien tenter car, en plus des quatre malabars que j’avais remarqués, deux autres firent leur apparition. Le premier quatuor me prit les bras et les jambes et me transporta vers la cave. Le duo nous accompagnait. Me débattre n’aurait servi à rien et je me laissai emporter. Ils me reposèrent par terre et me poussèrent avant de refermer la porte derrière moi. Je me retrouvais dans la cave, pataugeant bêtement dans l’eau. — Comment te sens-tu ?— Alexandrine ? Tu as dû courir à fond, pour arriver avant moi.— Rien n’est réel, ici. Je frappai du poing contre la porte en bois massif. — Aïe ! En tout cas, ça en donne ...
    ... l’impression.— Pourtant, tu sais que je ne suis pas réelle. Madame t’a donné la réponse.— Tu parles !— Je voudrais tellement t’aider… murmura Alexandrine.— Sans blague. Alors demande à mes amis de venir me délivrer. J’avais un bâton avec moi. Donne-le-moi pour que je puisse défoncer quelques têtes. Même si ça ne me libère pas, ça me soulagera.— Pour l’instant, il n’est pas ici. Lentement, elle porta la main à son épaule droite. Elle déboutonna un pan de l’espèce de toge blanche et bleue qu’elle portait. Elle ne portait rien dessous. Elle était nue, toujours désirable. Mais ce n’était pas qu’un corps qui était dans ma mémoire ! Ce n’était pas, ça, mon amour. — Tu ne me regardes pas, dit Alexandrine.— Tu n’as jamais voulu te déshabiller devant moi, dis-je, en lui tournant carrément le dos. Pourquoi tu le ferais maintenant ?— J’ai grandi.— Connerie. Seules mes mains ont connu ton corps. Et encore. Seulement ton ventre et à peine ta poitrine. Tu étais tellement pudique.— Tu te moquais souvent de ça.— Tu n’es pas Alexandrine et tu me fatigues.— C’est la réponse de Madame qui te fatigue. Tiens, voilà quelqu’un que tu vas trouver reposant. Etonné, je me retournais vers Alexandrine. Elle s’était rhabillée et me montrait un coin sombre de la cave. Une ombre se détacha et commença à prendre forme et couleur à mesure qu’elle approchait. — Irina ? Mais qu’est-ce…— C’est moi qui l’ai appelée, me dit Alexandrine.— C’est du délire ! Un piège à la con.— Elle m’a donné ton bâton, pour me prouver que ...
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