1. Toucher le fond


    Datte: 29/05/2020, Catégories: fhh, inconnu, voiture, Oral préservati, fsodo, mélo, occasion, bourge,

    La vie, parfois ne tient pas à grand-chose. Une jolie bourgeoise qui s’ennuie et sirote du champagne au soleil, le long de sa piscine. Elle attend le retour de son industriel de mari. Un jardinier trop beau, trop gentil. Un enfant à l’école qui se plaint de maux de tête. Une directrice d’école qui téléphone au papa. Un papa qui abandonne son usine, prend son fils à l’école et rentre chez lui. Une heure trop tôt… Une jolie bourgeoise, le sexe du jardiner dans sa bouche, voit la porte du jardin s’ouvrir et son mari et son fils se figer à l’entrée… La jolie bourgeoise, c’est moi. Du moins c’était moi… Après, tout s’est enchaîné, comme une marée que rien ne peut arrêter : avocats : divorce, avocats : pension, avocats : déchéance des droits parentaux… Comment expliquer que c’était la première fois ? Comment faire comprendre qu’on peut tout avoir et s’ennuyer ? Que les cages dorées restent des cages ? Qu’un mari absent n’est pas remplacé par des cadeaux luxueux ? J’étais la salope qui trompait son gentil mari avec un jardinier qu’elle suçait en plein air dans le parc du domicile conjugal… Quand la marée a reflué j’étais sur le sable. Petits boulots de merde, dépression, pension qui permet de ne pas totalement sombrer, alcool, psychologues, services sociaux, ANPE, alcool, dépression… J’ai vu toutes mes « amies » s’éloigner de moi en fronçant le nez. Infréquentable ! Mon fils comme mon ex-mari pensent que je suis au mieux une grande malade au pire une pute. En deux ans j’ai pris 10 ...
    ... kilos. Essentiellement sur le ventre et les fesses. Mes cheveux sont souvent gras. Je m’habille en prêt-à-porter bas de gamme. Je m’abrutis de télévision et de whisky bon marché… Et je roule ce samedi vers chez mes parents, les seuls êtres humains de « l’ancien temps » que je vois encore. Je pense à mon frère, à sa femme, surtout, qui m’a tant jalousée avant et qui m’a tant critiquée ensuite : — Ma belle-sœur, celle qui s’est fait surprendre par son mari avec un jardinier. Je visualise parfaitement cette peste avec ses moues de dame patronnesse… Salope ! Soudain je n’ai plus envie d’y aller ; il le faut pourtant. Le loyer approche. Seuls mes parents pourront m’avancer un peu d’argent. Mais voir ma garce de belle-sœur et mon faux-cul de frangin, c’est trop. Je m’arrête sur une aire d’autoroute envahie de camions alignés comme à la parade. Il est 19 heures. Si j’arrive en retard j’évite le dîner. Toujours ça de pris… Je suis perdue dans mes pensées devant la machine à café, triturant ma tasse vide. — Je vous en offre un autre ? Il est assez petit, avec un début de ventre et de calvitie. — Si vous voulez.— Avec du sucre ?— Non, une goutte d’arsenic… Il marque un temps d’arrêt, plisse son front et réfléchit. — Ça n’a pas l’air d’aller fort, la petite dame ! Non, mon bonhomme, la petite dame ne va pas fort. J’essaie pourtant d’être aimable. C’est sans doute le premier homme qui m’aborde depuis… Ben depuis la catastrophe. — Non, c’est pas top en ce moment…— Venez grignoter quelque ...
«1234...»