Le Radiateur (3)
Datte: 26/06/2017,
Catégories:
Hétéro
Éliane proposa un peu vite de remettre le couvert. Un peu vite, car si j’en crevais d’envie mon corps avait besoin d’un peu plus de temps. Et le manque n’accélérait pas beaucoup le processus. Pour faire passer le temps en s’amusant et aussi par une indiscrète curiosité, je demandai à mon amie de me raconter sa vie sexuelle, et avec des détails « si elle le voulait bien ». C’était peu dire ! Passionnée, elle fit le récit de toute sa vie au lit avec tant de précision que je voyais tout : dépucelée par amour à tout juste dix-huit ans – pour « fêter » son obtention de bac – puis particulièrement active avec son copain de l’époque, ils commencèrent un léger libertinage vers vingt ans « pour goûter » vu qu’ils étaient tous deux vierges en se rencontrant, mais séparés juste après ses vingt-et-un à cause de son investissement dans ses études. Elle m’a dit avoir enchaîné des plans cul sans ambition, ce qu’elle regrettait un peu. J’appris également qu’elle avait fait l’amour avec un bel Allemand au cours de l’Oktoberfest, la mondialement célèbre fête de la bière, et avec qui elle restait en contact encore aujourd’hui. —Et est-ce que… demandai-je, tu as déjà essayé « par derrière » ? — Oui ! C’était à vingt-quatre ans, avec un garçon que j’aimais beaucoup. On faisait l’amour – très bien, en l’occurrence – et alors qu’on était en levrette, je lui ai proposé. Il a fait ça très bien, c’était agréable ; un peu compliqué au début, mais il a fait attention. Finalement tout s’est bien passé. ...
... — Et tu aimes ça, depuis ? demandai-je avec une honnête curiosité mais aussi un certain intérêt personnel. — Je te vois venir ! répondit-elle avec malice. Pour te répondre, c’est sympa mais je cours pas forcément après, je préfère largement le vaginal. Pour moi, la sodomie ne se fait qu’une fois qu’on est très à l’aise ensemble, mon partenaire et moi. Qu’on a suffisamment d’expérience ensemble. Donc pour le moment, c’est non. Qui sait, plus tard ? Comment lui en vouloir ? Au moins, elle n’était pas fermée ni hermétique à cette pratique. Et je n’avais pas spécialement comme objectif de l’enculer ; juste que je saisirais l’occasion si elle se présentait un jour. Éliane me précisa d’ailleurs d’attendre d’y être invité plutôt que d’en faire la demande. Toutes ces belles histoires détaillées eurent l’effet escompté : mon sexe se mit à bander. Après quelques secondes de silence, je fis clairement comprendre être prêt pour un deuxième tour. Éliane me demanda de prendre un préservatif dans sa table de nuit, où ils étaient posés en vrac, tous détachés. Me rappelant de ma petite déception de toute à l’heure quand elle me protégea, je lui redemandai pourquoi elle n’a pas voulu de cunni. — Je te l’ai dit, je n’aime pas ça. — C’est un peu inhabituel. C’est un complexe ? — Non, rien à voir. Je sais, toutes les femmes ou presque aiment ça, mais pas moi. Je l’avais fait avec mon premier copain, il me léchait souvent et moi je le laissais faire parce qu’il adorait, mais ça ne m’amusait pas ...