1. Palais-Royal


    Datte: 23/06/2020, Catégories: fh, ff, grp, jardin, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, Partouze / Groupe confession,

    ... combien, plaisir, je m’abandonnai aussi, et telle une source jaillissante, je me répandis dans sa bouche. Puis, elle se redressa, nos lèvres entrèrent en contact, nos langues s’enlacèrent, nos liquides se mélangèrent et nous jouâmes longtemps à ces échanges savoureux. Nous nous quittâmes, presque sans un mot, nos mains se caressèrent comme celle de vieux complices, jamais je ne la revis. Alors, Palais-Royal, Béatrix, bien sûr je me rendrai à cette soirée du 16. La boutique de Carmen, il me semble m’en souvenir, petite façade un peu après celle occupée par ce dépôt-vente connu du monde entier. Je regardais parfois sa vitrine constituée d’un empilement d’objets hétéroclites tous en rapport avec la mode. Souvent, un peu en retrait, étaient suspendues des robes longues évoquant le Grand Siècle et occultaient totalement l’intérieur de la boutique. Durant les quelques jours qui me séparaient du 16, la pensée de revoir cette femme, d’imaginer l’atmosphère totalement débridée de la soirée m’excitaient ; la pointe d’inquiétude de me rendre dans un lieu privé inconnu, au milieu de personnages mystérieux, amplifiait encore cet état. À dix-sept heures ce 16 mai, je quittai mon bureau, passai à mon domicile, pris un bain, et, avec une attention toute particulière, choisis mes vêtements puis repris ma voiture direction le Palais-Royal. Vingt et une heures trente, mon véhicule est garé, j’entre sous les arcades du côté opposé à la boutique de Carmen, je marche un peu, m’assieds sur une ...
    ... chaise face au jet d’eau, je suis seul ou presque. Je laisse filer le temps, je scrute les façades des bâtiments dans l’espoir de découvrir un indice de la préparation d’une fête, aucun. Et si c’était une plaisanterie, quel en aurait été l’intérêt ? Je me lève et me dirige vers la fameuse boutique. Le bec de canne est retiré, mais une faible lumière à l’intérieur est visible, je cogne à la vitre. J’attends. Après quelques secondes j’entends un bruit de pas, une poignée que l’on fixe à la serrure et la porte s’entrebâiller. J’aperçois le visage outrageusement fardé d’une femme. — Monsieur ?— Bonjour Madame, je viens de la part de Béatrix.— Ah, l’homme du Bois de Boulogne, entrez. Victor pousse-toi. La porte s’ouvre, immédiatement le chien vient vers moi et pose sa gueule le long de ma cuisse, je passe ma main sur son crâne en le caressant. — Laisse-nous, le soupeur, je dois m’occuper de monsieur. S’occuper de moi ? Cette femme très petite, probablement très grasse, vêtue d’une robe longue qui tentait de dissimuler ses formes trop généreuses, était trahie par les mains et son visage. Visage rond recouvert de poudre de riz, lèvres charnues enduites d’un rouge intense ; mains aux doigts courts, dont les jonctions avec la paume dessinaient de petites concavités. En revanche sa voix était chaleureuse et mettait en confiance. — Vous occuper de moi ?— Bien sûr, pour le costume, vous ne pensez pas vous rendre à une soirée de Béatrix ainsi vêtu, même si l’harmonie et la qualité de vos ...
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