Natasha & Franck (16)
Datte: 10/07/2020,
Catégories:
Transexuels
... était plus qu’improbable. Un coup d’œil dans les mini frigidaires de la chambre nous permis de dégotter quelques canettes de coca. Heureusement notre prochain concert n’était que pour le lendemain. Vidage des canettes et passages sous la douche furent les deux mamelles de la franchement lente première heure post réveil. Sigrid proposa de végéter en bord de mer. L’air marin nous aiderait, espérait elle, à remettre les neurones en marche. Personne n’ayant de meilleure idée, nous l’acceptions sans résistance. Le soleil était revenu avec son cortège de degrés supplémentaires. Mais il fallait dans un premier temps s’en prémunir et chacun de partir à la recherche de ses lunettes de soleil. Et de crème solaire pour Alexandra. Je lui proposais mon aide qu’elle acceptait volontiers, à la condition tout de même que cela ne finisse pas comme sur la plage au Portugal. Après avoir déniché plusieurs grandes bouteilles de ce liquide qui dissout les cuites, nous visitions le nouvel opéra d’Oslo. De nombreux touristes déambulaient sur le toit du bâtiment incliné vers l’eau du fjord et les locaux, eux, profitaient de l’exposition au soleil pour recharger les batteries, prendre quelques couleurs, essentiellement différentes teintes de rose. Nous aussi rechargions nos batteries. Nous les avions sérieusement mises à mal cette nuit, mais cela nous avait fait également beaucoup de bien. Depuis l’Espagne, nous n’avions plus eu l’occasion d’être vraiment en contact avec les habitants des villes ...
... traversées. Et c’était vraiment réparateur après le passage catastrophique en Autriche. ─ A dix minutes en bus, il y a une île où nous pourrions continuer notre discussion les pieds dans l’eau. Ca vous tente ? ─ Et comment ! Fais nous visiter, ma belle. La ligne 85 passait juste derrière l’opéra et menait jusqu’à l’île de Malmøya. La route longeait la côte au pied de la colline d’Ekeberg, d’où Munch avait peint le fameux « Cri ». Il ne l’avait peut-être pas réalisé sur place mais la baie représentée en arrière plan était celle d’Oslo, vue du parc au sommet. Le bus bifurquait sur la droite sur une langue de terre qui éloignait le bord de mer de la route principale. La zone était constituée de maisons individuelles et, pour les plus grosses, des habitations qui ne devaient pas dépasser les quatre ou cinq foyers. Il en était de même pour le flanc de la colline en arrière plan. La pente était exposée au sud-ouest, idéal lorsqu’on songeait aux courtes journées d’hiver où chaque minute de soleil gagnée avait son importance. Un petit pont nous menait sur l’île d’Ormøya, enjambant un bras de mer d’une vingtaine de mètres à peine. Le bus s’arrêtait au départ d’un autre pont, bien plus long. Nous continuions donc à pied en direction de la pointe est, suivant les conseils du chauffeur, jusqu’au club d’aviron. L’après-midi nous offrait sa nonchalance, les pieds dans l’eau, ainsi que les yeux pour qui parvenait à les maintenir ouverts. Sigrid, assise entre les jambes de Kristina, le dos contre ...