Au beau temps des guerres en dentelles et des libertins
Datte: 06/10/2017,
Catégories:
fhh,
uniforme,
entreseins,
Oral
pénétratio,
Partouze / Groupe
fdanus,
fsodo,
historique,
initfh,
... elle est plus jeune de quelques années, mais dispose d’un physique aussi avenant. Cependant, elle est loin de manifester la même assurance et elle se tient timidement en retrait sous l’œil indulgent et amusé de nos deux compères. Il n’y a pas d’enfants dans la maison. Ils ont été renvoyés avec leur gouvernante en Angleterre par sécurité. Tranquillité et discrétion sont donc assurées. Madame les invite à passer au salon. On a beau être en Amérique, l’heure du thé reste un moment sacré. François en profite pour jeter un coup d’œil à la bibliothèque. Il a toujours été de tradition dans sa famille d’aimer les livres, tous les livres. Et justement, du coin de l’œil, il en voit quelques-uns dont le titre claque, en lettres d’or, sur la tranche de cuir : « La vie des dames galantes » de Brantôme, les « Contes galants » de La Fontaine, les « Contes libertins » de Voltaire, les œuvres de Crébillon fils, Claude-Joseph Dorat et bien d’autres titres d’auteurs français. Voilà qui ouvre des perspectives intéressantes… Mais il ne peut pousser l’exploration plus loin, car on l’invite à rejoindre le groupe. Les heures passent à deviser avec passion sur les derniers événements politiques et militaires survenus en Amérique et en Europe. Madame n’est pas seulement belle, elle manifeste beaucoup de culture, de pertinence dans ses propos, voire d’autorité. Si Monsieur commande sur le champ de manœuvre, c’est certainement elle qui dirige le foyer. Cela se voit d’ailleurs dans la façon dont elle ...
... dirige ses domestiques. Ils n’ont pas l’insolence de leurs congénères parisiens qui, à force de servir la noblesse, pensent eux-mêmes avoir du sang bleu. En attendant, nos jeunes officiers ont surtout faim, et la maîtresse de maison leur fait l’honneur en début de soirée d’une table bien garnie. Il y a du vin de France et surtout un excellent champagne, frais à souhait. Les langues se délient, les conventions tombent. On rit, on chante, on danse. Une chose cependant étonne Madame : aucun de ces deux hommes ne vante ses exploits et ne cherche à mettre en avant son courage et ses aventures. François intervient : — N’en soyez pas surprise, Madame. Nous avons vu tous les deux trop de sang et de misère pour en tirer vanité. Lors de la bataille navale en baie de Chesapeake, je parlais à un vieil ami. Le temps de donner un ordre à mes canonniers, je me suis retourné pour m’apercevoir que ce garçon était toujours debout contre le bastingage, mais qu’il n’avait plus de tête ; un boulet ramé anglais l’avait décapité. Aussi je préfère boire et chanter. Et profiter de la vie sous tous ses aspects. Quand on est soldat, on ne sait jamais ce qui vous attend. La mort est une hypothèse de travail. Je vis comme si je devais mourir demain.— Eh bien moi, ajoute O’Connor, je vis comme si je ne devais jamais mourir. Levons plutôt nos verres à notre victoire. Et à la beauté des dames ! fait-il en faisant un clin d’œil à la jeune demoiselle qui ne peut s’empêcher de rougir au milieu d’un éclat de rire ...