1. Lettres d'une femme mariée - 6


    Datte: 25/07/2020, Catégories: fh, ffh, jeunes, extracon, Collègues / Travail jalousie, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme Oral init, confession, lettres, extraconj,

    ... découvrir le contenu, je peux à peine imaginer ce qu’aurait été sa réaction ! Il avait devant lui, pour peu qu’il fréquente le lieu aussi régulièrement que moi, l’image d’une femme d’apparence sérieuse et même à l’attitude un peu raide et sévère, traits qui étaient accentués par ma volonté de me couper de tout contact extérieur et de rester le plus concentrée possible sur le compte-rendu laborieux de mes journées… Il pouvait observer une femme qui écrivait chaque jour une lettre, mais à qui ? À un amant peut-être… à un prisonnier muré dans sa solitude que cette seule correspondance pouvait relier à la vie ? À un membre cher de sa famille éloigné physiquement par un destin cruel ? Et puis il y avait ce geste même d’écrire de façon fébrile et continue, de griffonner sur le papier sans beaucoup de corrections et de ratures, comme un filet continu, chaque jour jeté sur la feuille, qui ne devait s’interrompre que lorsque le serveur effectuait son service… Que pouvaient donc penser ces serveurs qui me voyaient régulièrement et de façon plus proche ? Leur était-il arrivé de capter un mot, voire une phrase, de mes récits souvent empreints d’érotisme et de perversité ? Faisaient-ils des paris sur l’objet de mon activité ? Je me rends compte que c’est précisément aujourd’hui que de façon plus claire, toutes ces réflexions viennent à mon esprit et se bousculent, comme si je devenais pour la première fois spectatrice de ce moment secret et si essentiel de ma vie. Bien sûr de façon ...
    ... diffuse, j’ai déjà pensé à tout cela… mais aujourd’hui, je crois comprendre la raison de ce nouveau regard sur les autres et sur moi. C’est précisément ce jour où je dois me confronter à mes peurs, à mes désirs, afin de me livrer à ce que je perçois confusément comme un acte de passage, un rite initiatique. C’est un peu moralement comme si je m’apprêtais à « passer de l’autre côté », par une succession d’actes chargés de symboles. Comme si je devais vivre une sorte de catharsis comme seules en connaissent les populations primitives et les sectes, pour accéder à une nouvelle étape. Ces visions qui s’entrechoquent en ce lieu que j’ai l’impression de matérialiser pour la première fois ne sont pas sans me rappeler ce que j’ai entendu dire de la mort. Une sorte de défilé d’images accélérées qui soudainement remontent à la conscience, comme si l’on s’apprêtait pour la dernière fois à devenir le spectateur de sa propre existence… J’éprouverais le besoin de te serrer tellement fort dans mes bras, mais ce soir ce sera impossible ! Mardi 26 mai Mon tendre amour, Je me suis rendue directement comme convenu dans cet appartement du XVIe. Michel m’y a accueillie la première. C’était un loft qui m’apparut immense, décoré de façon moderne et bourgeoise, inondé de lumière avec ses grandes verrières et ses grands murs blancs. Dans la salle principale, de très confortables canapés à la blancheur pareillement immaculée captèrent mon regard. Ce n’est pas que j’y perçus consciemment, en premier lieu, ...
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