1. Les bonheurs de Sophie(7)


    Datte: 01/08/2020, Catégories: BDSM / Fétichisme

    « Je t’attends demain à la même heure. Compris ? - Oui, Monsieur. » Elle mentait ! Il en était persuadé. Elle ne reviendra pas. C’était évident. Or, Phil ne voulait surtout pas la perdre. Alors, il se précipita à sa suite, la suivit discrètement sans se faire remarquer, sans perdre de vue la silhouette élancée. Le duffle coat informe gommait les formes mais elle ne portait ni culotte ni soutien-gorge et les pensées de Phil s’insinuaient, pénétraient directement par cette voie l’intimité de la beauté. Il voulait tout connaitre d’elle. Où habitait-elle ? Comment occupait-elle ses journées ? Comment garder une emprise sur elle ? Sophie marchait vite, sans se retourner, sans prêter la moindre attention à l’environnement bruyant. Elle n’aurait pas pu être plus déboussolée. Un bouleversement au plus profond de son être. Un ébranlement de l’âme, un retournement absolu des valeurs. Désormais, plus rien ne sera comme avant. Un pan immense de son existence venait de s’écrouler et elle ne pouvait même pas fouiller dans les décombres. Ses certitudes avaient été balayées et, à la place, un continent infini et inquiétant s’érigeait devant elle. Ce n’était pas un mirage. Elle était exposée, démunie, sans protection – même pas une culotte pour faire illusion ; la moiteur incrustée entre ses cuisses, cette bourbe d’après la crue, l’empoissait au souvenir de la jouissance. Pouvait-elle feindre de l’ignorer ? Bien sûr, elle fuirait cet homme. Mais elle n’était pas stupide. Elle échapperait au ...
    ... pervers, pas à l’évidence dont il était porteur. Il l’avait entraînée vers un territoire qu’elle avait trop aisément investi. Les sensations inconnues s’étaient révélées trop familières, les pulsions animales finalement si peu étrangères. Elle avait opposé une résistance dérisoire à l’intrusion, à croire qu’elle cédait à une force, avant tout, intérieure, inquiétante parce que terriblement désirable. L’humiliation, les gifles, les coups de cravache, jalons effarants d’une révolution inimaginable, participaient à l’inéluctable, justifiaient, sans être excusable, l’impensable et insondable possession. Une prise de pouvoir indéniable et aux conséquences radicales : la négation de toutes les vérités antérieures. Maman, les bonnes sœurs, le curé, tous partageaient le même discours et cette unanimité associait le sexe aux pires souffrances. Or la douleur avec le porc avait été tellement relative et surtout source de connaissance phénoménale ! Enormément de culpabilité et de honte durant la séance mais à la conclusion le corps qui exulte et qui maintenant est incroyablement soulagé, comme apaisé… Portée par un souffle intérieur, une intensité dont elle devine la source, elle traverse la rue. A chaque pas, ses cuisses frottent contre sa chatte gluante. L’absence de culotte renforce la sensation de gêne obscène. Son pull frotte contre les tétons à vif. La douleur s’estompe. L’homme ne l’a donc pas flagellée violement. La peur a décuplé le ressenti. Le cinglant du cuir a enclenché le ...
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