1. Hélène 1 : la rencontre


    Datte: 09/08/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... équilibre instable. - Ne bougez pas, vous allez rouler sur une de vos bobines. Il met un genou au sol pour écarter les bobines autour de mes pieds. Et fugitivement, je sens une caresse, légère comme une plume, sur mon mollet. - Voilà, vous ne risquez pas de tomber. Et, accroupi, il commence à ramasser les articles de mercerie. - Pouvez-vous me donner une boite pour rassembler les boutons et les bobines . Je lui tends une boite, j’en prends une aussi et je m’accroupis pour collecter aussi ma mercerie. Le ramassage est presque fini, je tends la main pour ramasser la dernière bobine, mais il la récupère avant moi, et pendant un court instant, je pose la main sur la sienne. Nous nous relevons de concert. -Est-ce que je peux avoir mon ruban, s’il vous plait, et sans tout renverser ce coup-ci. J’éclate de rire et lui aussi - Pierre. Se présente-t-il - Hélène. - Hélène, vous m’avez bien fait rire, mais il faut que j’aille coller mes ourlets. Pierre prend son ruban, paye, et je le raccompagne à la porte. -A vous revoir – dit-Il en se retournant, et me lançant un grand sourire Ce vendredi soir, Il fallait que j’aille à l‘AG de l’association culturelle et musicale. J’arrive avec cinq minutes d’avance et je prends place sur une chaise pliante, quand une douce odeur réveille mes souvenirs. - Hélène, cette chaise est-elle libre ? - Pierre ! Quelle surprise ! Asseyez-vous à côté de moi. Dis- je en tapotant le siège à côté de moi. - Et vos rideaux. -Superbes…. un jour, je vous montrerai ...
    ... une photo. Puis il se tait : l’allocution du président commence. Au bout d’une demi-heure, je commence à m’agiter sur mon siège, autant à cause de l’inconfort de la chaise que de l’ennui savamment distillé par chacune des interventions. Je me tourne vers Pierre ; lui-même croise mon regard. - Quel ennui. Dis-je. - Ils ont gâché nos soirées, mais, Hélène, vous pouvez sauver la mienne.- - Comment ça ? - Resto japonais, ça vous dit. - Super, on y va.- Nous nous éclipsons sans presque nous faire remarquer. Un coup de voiture et nous voici, assis, face à face devant un assortiment de sashimi, de sushi et de california Rolls. Entre deux bouchées, je lui raconte ma triste vie, mon mari qui me trouvais grosse, son départ avec une plus jeune, mon divorce. Il est lui aussi séparé, mais visiblement, il l’a pris mieux et il émaille le récit de son divorce d‘anecdotes qui me font pouffer. Et le moment de quitter le restaurant, et de nous séparer arrive. - Hélène, je n’ai pas senti le temps passer, permettez que je vous dépose. Je veux prolonger ce petit moment de calme bonheur et j’accepte aussitôt. Il se gare en bas de mon petit immeuble, il descend pour m’ouvrir la portière, et me tend la main pour sortir de la voiture. Nous sommes là, tous les deux plantés sur le trottoir, aucun ne voulant quitter l’autre. - Pierre, un thé ça vous dit. - Bien sûr. J’ouvre la porte de l’immeuble et je lui prends la main, comme ça, naturellement. Je l’entraine dans l’escalier, puis dans mon appartement. ...
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