Une inconnue dans l'autobus
Datte: 10/08/2020,
Catégories:
f,
Collègues / Travail
bus,
... travail suivi du retour toujours pareil à la maison. Il arrive toujours après moi et quelques fois par semaine il me fait l’amour. Les autres soirs, il n’en a pas envie. C’est triste, mais c’est comme ça. De mon côté, je voudrais tellement plus. J’ai déjà obtenu beaucoup mieux de la part d’anciens amants, mais je n’en ai aimé aucun comme mon tendre chéri. Alors je m’arrange pour ne pas vivre de frustration. Déjà cinq heures. Machinalement, je range mon bureau, je prends l’ascenseur, j’attends l’autobus et je me plains une dernière fois de cette journée pluvieuse. Dans l’autobus, je trouve rapidement une place assise et je m’empresse de fermer encore une fois les yeux et de relaxer. C’est l’occasion de faire une pause avant de retrouver mon chez-moi. J’aurais envie de faire l’amour. Mais je sais que mon copain ne se portera pas spontanément volontaire. Après tout, il m’a déjà honorée hier soir, pourquoi le referait-il aujourd’hui ? Il ne m’a pas habituée à l’abondance. Disons qu’on ne fait pas l’amour assez souvent à mon goût, mais que les fois où on le fait, c’est de très bien à génial. Alors je ne me plains pas trop. J’essaie. Une petite vérification, le temps de regarder la route. Parfait, il me reste encore trois arrêts. Juste avant de refermer les yeux, dans un éclair, je la vois. Du coup, je garde les yeux fermés. Je n’ose pas les rouvrir, de peur de constater une hallucination. Après tout, je ne l’ai jamais vue l’après-midi. La curiosité l’emporte et j’entrouvre ...
... lentement mes paupières. Je constate qu’elle est bien là, étrangement debout près de moi, alors qu’il reste des places assises plus loin. Elle m’a vue ! Elle a remarqué que je la regardais. Je détourne brusquement le regard en prenant un air un peu gêné. Je n’aime pas me faire prendre à dévisager les gens. Mais ce n’est quand même pas de ma faute si je la trouve si étrange et intrigante, et si j’ai envie de creuser un trou de dix mètres et de m’y enterrer vivante à l’idée qu’elle vient de me prendre en faute. — Est-ce que je peux m’asseoir ? dit-elle simplement. Je la regarde bizarrement. Je regarde les autres places libres. Je ne comprends pas pourquoi elle veut s’asseoir à cette place restée libre entre moi et la fenêtre. Je me prépare à me coller contre celle-ci quand elle ajoute : — Non, ça va, je peux y aller. Étrange comme phrase. Cette fille est vraiment bizarre. Et la voilà maintenant qui se trémousse pour passer devant moi, entre le dossier du siège d’en avant et mes genoux. Et moi qui ne fais aucun geste pour l’aider. C’est elle qui a voulu prendre cette place, qu’elle se débrouille ! La situation ne semble pas la déranger. Elle se tortille légèrement et remonte sa jambe droite afin de carrément m’enjamber. En voilà une qui ne fait pas de manières. On dirait qu’elle fait exprès pour prendre tout son temps. Je tente de regarder ailleurs et de faire celle qui s’en fout royalement. Mais on dirait qu’elle fait tout pour que finalement je m’énerve. Comment peut-on s’emmêler les ...