Addicte (6)
Datte: 16/08/2020,
Catégories:
Lesbienne
Les recherches de Talya Amaliev sur Internet avait porté leurs fruits : « photographe de mode et artistique née à Saint Petersbourg en 1974, célèbre pour sa représentation de la femme à travers des portraits frappants de réalisme. » Quelques exemples démontraient un intérêt pour la condition féminine dans toutes les cultures, de la plastique parfaite aux affres du physique disgracieux, de la bourgeoise parisienne à l’ouvrière d’usine au Bangladesh, du tchador de la musulmane à la feuille d’arbre en guise de cache-sexe de l’indienne des forêts d’Amazonie. D’autres photos accaparèrent mon attention, l’œuvre de Talya pouvait être observée sous trois volets. Si la mode et l’exposition des femmes dans leur quotidien émouvant ou cocasse constituaient logiquement les deux premiers, une partie non négligeable en offrait une vision érotique. Rien de déplacé ni de vulgaire, le style empreint de douceur était marqué par la suggestion, la tendresse. Sitôt levée le vendredi matin, je compris que la journée paraitrait interminable à épier la pendule suspendue au mur de la cuisine. Par chance, il existait un excellent moyen de s’occuper sans perdre patience. – Salut ma belle, gloussa Juliette, tu as fait un tour hier soir ? – Non, je me suis couchée tôt. J’avais du retard de sommeil à rattraper car la télé m’a regardée dormir. » En fait, consciente de mon désir pour Talya, je n’avais rencontré personne depuis la nuit passée avec Sandrine samedi. Quelques balades au Rendez-vous des ...
... Gazellesen fin d’après-midi avait permis de faire connaissance en tout bien tout honneur avec Marie, la sympathique serveuse mariée de surcroît. Avec elle j’écoutai, j’analysai, j’appréhendai la somme des subtilités qui définissaient la complexité du processus, alors mon attitude me paraissait moins glauque, ma nature acceptable, un avenir pouvait s’envisager. Elle m’apprit ainsi que certaines nanas en découvrant leur homosexualité entamaient parfois une course à la performance, elles se livraient à une frénésie sexuelle qui pouvait les entraîner loin. C’était une manière de se rassurer, la peur de décevoir disparaissait dans une exagération de relations intimes. Je ne devais pas m’en inquiéter, ça se régulait assez vite, surtout si j’avais la chance d’entamer une relation sérieuse. – En forme alors ! Tu as raison, il faut savoir se préserver pour saisir la chance quand elle se présente. – C’est bien mon intention. Tu penses qu’elle fera jouer ses relations dans le milieu du cinéma ? Juliette se gratta la tête sous l’effet de la réflexion. – Là, tu m’en demandes trop. Tu auras certainement la possibilité d’être remarquée si tu es prise comme modèle dans une de ses expositions, c’est déjà arrivé à d’autres. Mais pour ça, elle pourrait te demander de poser nue. Tu y es préparée ? La question pertinente soulevait un dilemme au regard de mon ressenti lors de notre rencontre. Une part de moi subjuguée par le charisme de Talya le souhaitait vivement, l’autre s’en défendait un peu trop ...