1. Le prix à payer (2)


    Datte: 17/08/2020, Catégories: Hétéro

    ... négligeable. "Mais quand même", songeait-elle, "cet homme venait d’Italie exprès, faisait le voyage avec tout ce que ça coûtait… Ça n’était quand même pas pour s’amuser. Ou alors c’était vraiment aberrant tout cet argent que les entreprises dépensaient à payer des types à prendre l’avion, avec les frais qui allaient avec, pour finalement essayer ne pas signer un contrat… Elle avait beau ne pas être trop naïve, elle n’en revenait pas. — - - Finalement, elle vit un jour débarquer l’homme dans l’entreprise. Son patron n’avait pas été présent les jours précédents et ne l’avait prévenue que quelques minutes avant. Elle n’aimait pas ces façons de procéder. Etait-ce pour la mettre en difficulté qu’il la tenait à l’écart de ces informations on ne peut plus importantes ? Que ce serait-il passé s’il était arrivé à nouveau en retard, bien que ça ne lui arrivât quasiment jamais - la fois précédente ayant été une exception, quelle image aurait-elle donné malgré elle de l’entreprise en n’arrivant pas à dissimuler sa surprise ? Elle était vexée au fond d’elle, et ravalait sa contrariété, toujours habituée à faire bonne figure, quoi qu’il arrive. D’ailleurs c’est Mr Lefranc lui-même qui alla accueillir cette fois son client. C’était en fin de matinée. Il l’emmena dans son bureau où ils restèrent enfermés plus d’une heure. Etait-ce bon signe ? Elle ne savait que penser, mais de toute façon elle avait ce matin-là d’autres chats à fouetter, et d’ailleurs, ça n’était plus son problème. Il ...
    ... gérait seul ses dossiers, ne l’informait même plus de ses rendez-vous : il valait mieux qu’elle se recentre sur ses dossiers R.H. et le business et le sort même de l’entreprise, elle s’en lavait les mains. Elle les entendit sortir et parler bruyamment dans le couloir. Ça y était. L’entretien était terminé, et au ton de la conversation, aux bribes de paroles qu’elle comprenait, cela semblait bien engagé. "Enfin, ce sont des choses qui ne me concernent plus… enfin, plus directement" se raisonna-t-elle. Cette fois elle ne verrait même pas le client italien, il s’en irait comme il était venu, et son patron ne la tiendrait même pas au courant des résultats de la tractation. Il lui jetterait quelques miettes d’informations, au détour d’une conversation un de ces jours, avec un peu de chance. Mais elle entendit que les deux hommes s’approchaient. Ils continuaient à discuter, en avançant dans le couloir très lentement. Finalement, elle les vit s’arrêter juste devant sa porte, qui restait toujours ouverte. " - Hey, Bonjour, Mme Langeais !" lui lança l’Italien. — Bonjour Monsieur" s’empressa-t-elle de lui répondre en se levant de son bureau pour venir lui serrer la main. " - Ça va bien, Madame ?! — Très bien et vous, Mr Buzzato ? — Oh appelez-moi, Fabrizio, Mme Langeais !" Elle eut un rire un peu bête et se sentit rougir un peu. Elle avait été étonnée d’entendre que le client s’était souvenu de son nom, et elle avait mis un point d’honneur à l’appeler par le sien, lui montrant qu’elle aussi ...
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