Pierre-Georges Mistouflet - Chapitres 1 à 3
Datte: 19/08/2020,
Catégories:
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Voyeur / Exhib / Nudisme
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Masturbation
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Ce texte a été initialement écrit en 2004. D’où certains côtés « préhistoriques ». Dans sa forme originelle, il a déjà été mis en ligne. Je l’ai profondément remanié et j’aimerais qu’il figure avec mes autres récits sur Rêvebébé. Chapitre 1 : Pierre-Georges Mistouflet, son vit, son œuvre. Pierre-Georges Mistouflet, 56 ans, professeur des écoles (avant, on disait instituteur) à la retraite depuis presque six mois, s’ennuie, car son épouse Hélène, professeur (tout court) d’histoire-géographie, bien qu’étant plus âgée, doit encore trois ans à l’État. Pierre-Georges Mistouflet, 65 kg pour 1, 70 m, n’aime pas le sport. Sa seule activité physique est la marche, en forêt de préférence. Décemment, il ne peut pas marcher toute la journée. Pierre-Georges Mistouflet, ne peut rester devant la télévision. La qualité des programmes est telle qu’ils ont sur lui un effet soporifique. S’il veut profiter de sa nuit, il ne peut pas dormir toute la journée. Pierre-Georges Mistouflet, ne bricole pas. Ses compétences en la matière se limitent au rafistolage très approximatif des prises électriques. Malgré tout son bon vouloir, il ne peut vraiment pas passer ses journées à rebrancher des fils, fussent-ils électriques et débranchés. Pierre-Georges Mistouflet, ne jardine pas. La peau sensible de ses mains plus habituée à la craie, au stylo, ne résiste pas à la rugosité des manches de bêches. Alors que son dos, accoutumé au confort de son fauteuil directorial, supporte très mal la courbure ...
... nécessaire au travail de la terre. Pierre-Georges Mistouflet, bien qu’ayant traversé professionnellement le plan I. P. T. (Informatique Pour Tous), les T. I. C. E. (dont il a seulement retenu que le T signifiait Techniques au pluriel) et le BC2I (où il croit se rappeler que le B est celui de Brevet), s’évertue à penser qu’un ordinateur n’est qu’une machine à écrire, un peu trop sophistiquée à son goût d’ailleurs. Honnêtement, il ne peut s’obliger à écrire toute la journée. Et d’abord qu’écrire ? Pierre-Georges Mistouflet, qui était pourtant un fin lecteur, n’arrive plus à se concentrer sur un livre. Il trouve les auteurs contemporains au minimum ennuyeux, prévisibles ou totalement abscons. Les bouquins de cul ne le font pas bander (et pour cause) et sont si mal écrits. Relire ses classiques, il a essayé, mais ça le renvoie à des temps meilleurs et le déprime. Les premières semaines de retraite (en septembre donc, car jusqu’au premier de ce mois funeste, il n’était point encore retraité, mais jouissait – Ouh ! le vilain mot ! - de ses dernières vacances !), il ne s’aperçoit même pas qu’il s’ennuie, tellement il est soulagé de ne plus avoir à affronter les petits extraterrestres qui composaient sa classe, les parents toujours géniteurs de surdoués incompris, une municipalité qui ne voit pas pourquoi on changerait le revêtement de sa classe puisqu’il n’est même pas troué et enfin une hiérarchie qui le noie sous une paperasserie, toujours en trois exemplaires. Lui qui ne s’est jamais ...