1. Pierre-Georges Mistouflet - Chapitres 1 à 3


    Datte: 19/08/2020, Catégories: h, hh, hagé, inconnu, magasin, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, Transexuels Masturbation facial, Oral init, humour, inithh,

    ... prétendu fin cuisinier ni un homme d’intérieur avéré prépare les repas, s’occupe un peu des travaux de ménage, fait la poussière et arrose les fleurs. Et il y prend goût… Mi-octobre apparaît le premier signe avant-coureur : Popaul, qui, depuis plus de trente ans, trois fois par semaine au minimum, présente les armes à Hélène, se fait porter pâle. Hélène, femme exceptionnelle s’il en est, malgré ses 57 ans, ne connaît toujours pas le sens du mot ménopause. Il ne faut pas lui en conter. Si elle n’a pas ses trois troussées hebdomadaires, son caractère s’en ressent. Ces deux-là, depuis 35 ans qu’ils vivent ensemble n’ont jamais donné de coup de canif (seulement des coups de camif –private joke pour initié) dans le contrat qui les unit. Pas qu’une quelconque morale le leur ait interdit. Simplement, ils se satisfaisaient de cette autarcie aux quatre S (Sentimentale, Sexuelle, Sensuelle, Spirituelle). Sans faire preuve d’imagination ou de perversion excessive, ils avaient su, par de menues innovations et surtout par leurs baises dans des lieux inappropriés, préserver leur plénitude sexuelle. Souvent, ces derniers quinze jours, avachi dans son canapé (pourtant très confortable), la larme à l’œil, Pierre-Georges Mistouflet se remémore les instants d’exception qu’il a vécus avec sa tendre moitié. Leur vice, si on peut appeler cela ainsi, est (enfin plutôt était) de faire l’amour dans des endroits improbables. Ils avaient baisé dans des trains (facile à l’époque des compartiments), ...
    ... des ascenseurs (bloquer la cage entre deux étages en imaginant l’impatience des gens qui attendaient), dans la rue contre un réverbère (dans l’attente d’un promeneur improbable avec son chien), dans un cinéma d’art et d’essai (trop facile, y’avait encore moins de monde que dans un porno), dans les toilettes des supermarchés ou des cafés, dans un sous-sol d’hôpital, à un concert des Stones (rien que d’y penser, P. G. M. bandait – enfin avant) et même pendant un enterrement (sur le rythme incertain du requiem en D mineur de Wolfgang…). Toutes les occasions leur étaient bonnes. Le must, et Pierre-Georges Mistouflet s’en souvient avec une émotion larmoyante, fut le jour de leur mariage. Si leur nuit de noces fut chaste pour cause de fatigue généralisée et d’ébriété avancée, ils avaient anticipé et consommé leurs épousailles trois fois avant l’heure. Dans cette période lointaine, Hélène ne réclamait pas trois troussées par semaine, mais plutôt trois par jour. La première, l’inauguration en quelque sorte, bien que le monument ait déjà été visité et revisité par toutes les entrées connues : la mariée prétextant un besoin hygiénique et naturel urgent à résoudre, ils s’éclipsèrent entre l’union laïque et la bénédiction religieuse. Première brève, mais chaude étreinte dans une sombre ruelle entre la mairie et l’église. La mariée robe par-dessus tête, mains appuyées contre le mur lépreux du presbytère, bras tendus pour ne pas ternir la blancheur virginale de sa toilette se fit prendre en ...
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