Ce que le progrès rend possible - Histoires de Sexe

Ce que le progrès rend possible

... délaissé par les amants, mais que les coulures ont humidifié. Je le force. Je m’enfile au plus profond. — Jean ! Oui ! C’est bon ! Qui résisterait à cette demande ? Nous sommes seuls, mais l’ombre de Fleur et de ses frasques perdurent. L’esprit est parti mais le corps emprunté l’espace de quelques heures est pour moi. Je ramone les entrailles, et lorsque je me libère c’est bien la voix de Viola qui me remercie. À la maison, Viola insiste pour savoir ce qui s’est passé. Le raconter semblerait trop incroyable, aussi j’utilise ce que mes caméras ont enregistré. — C’est drôle, on dirait que c’est l’alcool qui a déclenché cette furieuse envie de sexe.— Tout à fait.— Je suis désolée, même si d’une certaine façon ce n’est pas moi mais ta collaboratrice. Tout de même, tu aurais dû tout arrêter. J’ai honte de la façon dont je me suis comportée. On dirait une femelle en chaleur.— Comme tu le dis, ce n’était pas vraiment toi. Quant à tout arrêter, je ne pouvais pas. D’abord, je ne sais pas comment ViolaFleur aurait réagi.— ViolaFleur ?— Oui, c’est ainsi que je vous appelle. Mélange de Viola et de Fleur.— C’est très beau. Donc tu disais ?— Et aussi je me devais de rester en retrait pour surveiller, enregistrer, être un témoin le plus impartial possible. Viola sourit. — Un témoin impartial, tu disais !— Oui.— Mais un témoin qui n’était pas indifférent, si je me souviens bien ce que tu as fait avant de me détacher.— Je suis désolé, mais je ne sais pas ce qui m’a pris.— Rassure-toi, ...

... c’était un retour à ta Viola très agréable ! Mais dis-moi, même si j’étais sous l’emprise de Fleur, c’est tout de même moi que tu voyais. Et là, ce n’était pas du virtuel.— Non, c’est vrai, mais l’expert a cédé la place à l’homme. Je ne vais tout de même pas avouer à ma femme que j’ai aimé la voir ainsi ; même si ce n’était pas son esprit, son corps était bien présent. Plus qu’aimé, adoré ; et je crois que j’ai rebandé dès qu’elle est montée avec les hommes, gravissant ces fameuses marches. Mais tout cela ne m’explique pas pourquoi l’alcool a fait cet effet sur la personnalité de Fleur. J’ai beau chercher et faire tourner les "Quant" du labo, pas une simulation ne l’explique. En plus, sur sa fiche personnelle, ma collaboratrice a coché comme préférences sexuelles "Femmes". Cette frénésie avec les hommes est d’autant plus inexplicable. Je décide d’en parler avec elle. — Fleur, vous travaillez avec moi depuis cinq années maintenant.— Oui, Professeur.— J’aimerais vous poser quelques questions. Cela ne vous dérange pas ?— Pas de problème.— D’abord je voudrais savoir si vous avez une sensibilité particulière à l’alcool ?— Pas vraiment. Je bois peu, et s’il m’arrive de prendre quelques verres, je deviens euphorique. Mais comme tout le monde.— Donc l’alcool ne déclenche pas de réactions sexuelles inhabituelles ?— Non. Comme tout le monde, je me désinhibe un peu et peux devenir plus entreprenante. C’est tout.— Une autre question, un peu plus personnelle encore.— Cela ne me dérange pas.— ...