Quadrature - Histoires de Sexe

Quadrature

... régler notre problème de séparation. Parlons peu mais parlons bien ; Colette et Paul, vous avez le choix entre deux solutions : ou bien vous acceptez que le divorce soit à vos torts et on en reste là…— Ou bien ?— Ou bien vous jouez aux cons, et dans ce cas, on sera totalement infâme.— Ah oui ? Et comment ? C’est Isa qui poursuit : — C’est déjà bien triste pour nos enfants de savoir que leur père les a oubliés ; mais heureusement, Séb saura parfaitement leur faire oublier cette… infamie.— QUOI !? Paul est tremblant de fureur ; Colette est à la fois inquiète, et elle aussi pas très contente de la tournure des choses. De mon côté, je trouve qu’Isa pousse le bouchon un peu loin ; mais connaissant Paul, je crains que ce ne soit le seul moyen de l’obliger à plier. Paul est incapable de faire dans la demi-mesure : il faut donc forcer le trait avec lui pour avoir une chance de se faire entendre. — Et puis, je me demande encore par quel miracle nous avons eu nos enfants ; et tu ne peux absolument pas nier que tu en es quand même le père…— Je sais, je ne peux rien nier ! Je me demande si tu en es bien la mère, d’ailleurs !— Très fin ! Il va bien falloir se résoudre à avouer à tout le monde la triste réalité…— Quelle triste réalité ?— Comme ton gouzigouzi n’était pas capable de remplir correctement son rôle, sans parler du reste, il a bien fallu recourir à l’insémination artificielle… Ah, quand ta famille et les voisins apprendront ça…— Q-QUOI !? Même s’il faut l’attaquer sur la fibre ...

... sensible de bien des hommes : leurs performances au lit, leur virilité. Pour un peu, je me sentirais presque solidaire de Paul, si j’oubliais qu’il a « performé » ma future ex-femme… Toujours blottie dans mes bras, Isa sourit ; elle prend visiblement sa revanche. Je ne peux pas lui en tenir rigueur ; je suis moi-même plutôt satisfait. Je sais que ce n’est pas bien, mais je m’en fiche : je commence à ouvrir les yeux sur certaines choses. Au final, Isa, que je croyais assez innocente et naïve (sauf au lit, j’en sais quelque chose) se révèle être nettement plus dangereuse que sa sage image. Il est vrai aussi qu’une femme blessée n’est jamais à traiter à la légère ; ses griffes se révèlent être empoisonnées… Je pourrais me demander si je ne fais pas une grosse connerie de vivre avec elle – enfin, de coucher avec elle – car pas question de faire ménage commun avant que le double divorce ne soit prononcé. Mais je sais qu’il ne faut pas lui marcher sur les pieds : elle est capable de mordre férocement. Sinon, pour le reste, c’est un agréable bout de femme comme je les aime. De plus, comme amante, j’en suis plus que satisfait ! Et le quotidien vous offre vraiment beaucoup de surprises… Comme ce matin, par exemple : les enfants étant chez leurs grands-parents, nous en avons profité, Isa et moi, pour passer la nuit ensemble ; ce fut… grandiose, et épuisant ! Pour en revenir à ce matin, oui, je me souviens… Isa allait mettre un pied dans le bac de la douche quand je suis entré dans son ...