Chroniques immortelles (31)
Datte: 09/09/2020,
Catégories:
Lesbienne
C’est bien une immortelle, je suis formelle. Du premier cercle et dont l’énergie indique qu’elle est de la lignée de Zeus. Mais comment une mongole peut-elle être de cette lignée, si loin de la Grèce et du bassin méditerranéen ? Une fraction de seconde, j’envisage de me faire connaître. Je me ravise, mon instinct me souffle de ne pas le faire. A t-elle perçue mon énergie ? Non… Mes facultés sont en mode « veille ». Je ne dégage aucune énergie particulière, chose que j’ai apprise lors de mon séjour sur Éden. Et Maître Wong, allez savoir pourquoi m’a conseillé d’être par défaut en ce mode. Dans ce « mode » je capte tout, mais tant que je n’utilise pas mes facultés, je n’émet rien. « La vie d’un immortel n’est pas un long fleuve tranquille m’avait dit Kostia. Récemment, en parlant d’autres immortels corrompus, il avait rajouté « le ver est dans le fruit ». Antinea elle même m’a expliqué que certains immortels avaient une conception de la morale et de leur rôle assez peu honorable. Et ma mésaventure avec le diable m’a rendu prudente. Donc pour l’instant, je fais le mort et je vais essayer d’en apprendre plus. Très aimablement, Ayala contrôle une fois de plus mes autorisations. Elle en fait autant avec Kemal quoique connaissant bien ce dernier. Altynaï n’est pas contrôlée. Manifestement cette jeune femme connaît tout le monde et occupe un poste suffisamment haut placé pour avoir toutes les autorisations de fait… Ayala s’est retirée après avoir accepté un trait de vodka, et nous ...
... souhaite bonne nuit. Nous allons nous coucher. Sagement. Non, sans rien faire de plus. Les hommes sont vidés. Kemal ronfle dans un lit, Altynaï et moi nous partageons le même lit, papotant à voix basse un petit moment. — C’est quoi au juste ta fonction ? Dis-je à l’adresse d’Altynaï. — Je suis là pour assurer ta protection ma chérie, répond-elle simplement. Ma protection… Ma petite, si tu savais à quel point je n’ai pas besoin de ta protection ! Mais je suis fatiguée. Je m’endors dans ses bras. Le lendemain matin, Stefan conduisant le gros quatre-quatre nous emmène aux chantier de fouille. Première surprise, Ayala est arrivée à cheval et nous attend à l’entrée d’une cavité ouverte dans la muraille rocheuse. Deuxième surprise, ce n’est pas un chantier de fouille classique puisque les sépultures sont dans une grotte. Et troisième, un ruisseau sort de la grotte… Nous enfilons des tenues de spéléo étonnamment légères à mon goût, combinaisons étanches, casques, frontales. Mikhail a démarré un groupe électrogène et nous nous enfonçons dans la montagne. — Mais il fait doux ici ? Dis-je surprise — C’est de l’eau thermale me dit Youri, elle sort ici à vingt cinq degrés. Il y en a plusieurs du même genre sur tout le flanc de la montagne, certaines bien plus chaudes que celle-ci. C’est en les explorant que nous sommes tombés sur les sépultures. Les sépultures… Ce sont des niches, taillées dans le roc, plus ou moins grandes, contenant un corps, parfois deux. Il y en a des dizaines, dont ...