1. Chroniques immortelles (31)


    Datte: 09/09/2020, Catégories: Lesbienne

    ... quelque chose au loin attire mon attention. — Qu’est-ce qui se passe là bas ? Regardez, il y a des cavaliers qui galopent le long de la rive… Oh putain ! Youri ! Arrête-toi !!! — Quoi ? Qu’est-ce que ?… Youri a sauté sur les freins, immobilise le véhicule. Je bondis à l’extérieur, dégringole vers la rive. — Regardez ! Là ! Une tète ! Quelqu’un est en train de se faire emporter !!! A cet endroit la rivière franchit un ressaut de deux ou trois mètres et plonge dans une sorte de vaste piscine aux eaux plus calme. Les flots y ont jeté la personne qui se débat pour y surnager. — Merde ! Il ne sait pas nager !!! dis-je en retirant rapidement mon blouson fourré. — Qu’est-ce que tu fais ? s’alarme Kemal. Non arrête Christine ! l’eau est glacée ! Tu vas… — Fais pas chier ! Dis-je en me jetant dans l’eau glacée. Non je ne risque rien. Ça fait longtemps que je ne crains plus les températures extrêmes ! Une pensée reconnaissante à Poséidon qui a développé mes talents de nageuse, et je rejoins en quelques mouvements la femme à deux doigts de couler. Une femme. Elle crie, se débat, tente presque de résister. Je la ramène en quelques brasses énergiques au bord ou plusieurs bras aident à la hisser sur la rive, pendant que la femme continue à hurler d’un ton suppliant. Je ne comprend pas. Elle montre la rivière. — Qu’est ce qu’elle dit ? Dis-je haletante. — Elle dit « ma fille, ma fille !», me réponds Altynaï — Hein ? Quoi ??? une autre personne ? Ou çà ? Putain de merde ! Vous avez vu ...
    ... quelque chose ? — Non, rien ! — Alors c’est qu’elle y est encore ! Dis-je en me replongeant dans les flots. Mes compagnons ont crié en vain. Je ne vois rien ! Le soir tombe, la lumière presque inexistante, l’eau est laiteuse. Si la fille n’est pas à la surface, c’est qu’elle est au fond ! Une idée, une idée, vite… Le dauphin ! Je me suis déjà transformée en dauphin. L’écholocation, voilà la solution ! J’active mon « sonar »… Elle est là ! Au fond ! Elle a coulé à pic ! Quelques mouvements de bras rapides, je la remonte, retourne au bord, on nous aide à sortir de l’eau. — Elle ne respire plus ! S’exclame Vladimir. — Laissez moi faire ! Dis-je. Sur le coup, j’oublie que Vladimir est médecin ! Et béni soit ma formation de pompier volontaire ! Bouche-à-bouche rapide dans les règles de l’art. Et j’ai du pot, après quelques insufflations, la jeune fille hoquette et vomit toute l’eau qui a rempli ses poumons. Elle est sauvée. On me jette une couverture sur les épaules. Des Tamalzaïs dont Ayala, hommes et femmes sont accourus. J’essaie de me relever. Je titube. j’ai le vertige… On doit me soutenir. — Ça ne va pas Christine ? S’inquiète Kemal. — Je ne me sens pas très bien, dis-je comme assommée. — Il faut les réchauffer au plus vite, crie Ayala. Amenez les dans ce bâtiment là-bas. C’est les thermes du village. Ayala m’a regardée avec un drôle d’air… Pourquoi ? Je suis sonnée, presque K.O. Je me laisse entraîner par les femmes dans le bâtiment. Il semble multicentenaire et abrite une grande ...
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