Amours sans paroles
Datte: 09/10/2020,
Catégories:
fh,
jeunes,
frousses,
rousseurs,
couple,
inconnu,
école,
amour,
volupté,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
strip,
odeurs,
facial,
Oral
jeu,
yeuxbandés,
Tout avait commencé par un simple sourire. Bref, sans grande conséquence, un sourire qui ne laissait rien deviner de ce qui allait arriver. Nous nous croisions pourtant souvent dans les couloirs de la fac qui n’était pas si grande que ça. Et même sans ce sourire, il ne m’aurait pas fallu longtemps pour la remarquer. Elle n’était pourtant pas le genre de beauté sur laquelle on se retourne ébahi dans la rue. Comme beaucoup de rousses, elle avait la peau très blanche, piquetée de petites taches à peine moins pâles. On ne distinguait pour ainsi dire pas ses sourcils au-dessus de ses grands yeux brun vert, et ses cheveux longs et fournis s’élevaient en une construction bizarre, presque mauresque au-dessus de sa tête. Je faisais quinze centimètres de plus qu’elle, mais sa chevelure montait plus haut que le sommet de mon propre crâne. Un sourire donc, échangé à la va vite entre deux portes battantes à la sortie d’un amphi. Anodin. Comme le sourire que j’échangeais chaque matin avec ma boulangère qui pourtant approchait la soixantaine et avait presque autant de barbe que moi au réveil. Mais ce sourire fut le premier d’une longue série. De plus en plus francs, de plus en plus appuyés. La cafétéria était toujours bondée le midi. Chacun s’asseyait où il pouvait, s’il le pouvait. Lorsqu’on souhaitait y manger seul, on se retrouvait fréquemment à partager la table d’inconnus, obligés de suivre sans en rien montrer leurs conversations, parfois amusantes, souvent d’un ennui mortel. ...
... J’avais pris le parti de m’asseoir face à la plus jolie fille possible chaque fois que j’étais obligé de manger seul. Cela m’avait parfois aidé à nouer quelques rencontres, même si j’étais rarement arrivé à mes fins, deux fois en fait en trois ans. Je suis timide, quoi que je puisse paraître. Ce midi-là, pourtant, je n’avais trouvé de place qu’aux côtés de trois retraités qui suivaient des cours pour passer le temps et semblaient fascinés par la méiose cellulaire de je ne sais quel organisme primitif. Ils finirent par se lever, tous les trois vers deux heures, me laissant seul à une table de quatre personnes. Je n’avais pas de cours cet après-midi-là. Et je prenais tout mon temps. Les examens étaient encore loin, les beaux jours pas encore tout à fait en fuite. Les fenêtres étaient ouvertes et une brise tendre parcourait la salle qui se vidait lentement, mais sûrement. J’avais fermé les yeux un instant, respirant lentement, bien décidé à profiter de ces quelques heures de liberté. Lorsque je les rouvris, elle était assise devant moi et me souriait. Je lui rendis son sourire. Elle sourit à nouveau, mais cette fois son regard changea et je pus y déceler en une seconde, alors qu’il perçait le mien au point de lui révéler tout ce que pouvais bien être en train de penser à ce moment précis, tout le feu qui couvait derrière le calme olympien dont elle se paraît avec tant de naturel. Toute sa beauté m’apparut à ce moment. L’expression tomber sous le charme est trop faible. À moins de la ...