1. À poil !


    Datte: 28/10/2020, Catégories: fh, Collègues / Travail forêt, pénétratio, humour, policier, aventure, nature,

    ... une salope, dit un des deux types. C’est bien mon avis également, mais je serais bien incapable d’articuler un seul mot pour dire ce que je pense de cette gonzesse qui vient de me filer un coup de genou dans les bijoux de famille. — Comme ça, je suis rassurée, dit la fille.— OK. Ramasse les fringues et on se tire. J’entends des pas craquer sur les branchages, les feuilles et les brindilles qui recouvrent le sol, puis ces mêmes pas qui s’éloignent rapidement. Et enfin, le silence. Je roule de côté, les mains sur les parties génitales et le souffle court. La douleur irradie par tous côtés, dans mon bas-ventre et dans mes cuisses. Des larmes coulent sur mes joues. Je cligne des yeux, tentant de vaincre ce brouillard rouge qui peu à peu se déchire devant moi. Geneviève est assise à même le sol, à quelques mètres, les genoux repliés contre son buste et entourés de ses bras. Malgré la pénombre qui envahit peu à peu le sous-bois, je peux distinguer sa mine horrifiée, sans toutefois pouvoir identifier ce qui l’effraie le plus, de mon sort ou du sien. Je présume toutefois, connaissant ses sentiments à mon égard, que sa nudité personnelle doit l’inquiéter bien davantage que l’état de mes roubignolles. S’apercevant que je la regarde, elle resserre d’ailleurs sa position de manière à ne rien laisser voir qu’elle voudrait me cacher. Je jette un regard circulaire : nous sommes entourés de partout par les arbres et les broussailles, et la nuit ne va pas tarder à être totale. Il fait déjà ...
    ... frais. Bientôt, il fera froid. Je n’ai pas la moindre idée de l’endroit où nous nous trouvons. Je me tourne à nouveau vers ma collègue. — Ils sont partis par où ? Elle ne répond pas, bien qu’elle me regarde. — Vous ne les avez pas vus partir ? Toujours le mutisme. « Et merde », me dis-je.« Ça va être coton, pour sortir d’ici ». Si déjà elle pouvait m’indiquer la direction prise par nos ravisseurs, on pourrait se mettre à la recherche d’un chemin. La camionnette qui nous a amenés doit bien être repartie quelque part. Je ne pense pas avoir marché longtemps avec une cagoule sur le crâne, mais suffisamment pour avoir complètement perdu mon orientation. Déjà, allongé par terre à l’arrière de la camionnette avec les pieds d’un des types appuyés sur mon dos, j’avais abandonné l’idée d’essayer de mémoriser le trajet emprunté, d’ailleurs plutôt longuet. Et les hectares de forêt ne manquaient pas dans la région. « On est paumés, voilà. Et en plus, j’ai mal aux couilles ». J’insiste auprès de Geneviève : — Vous les avez vus partir ? Elle fait « non » de la tête. — Ça commence fort ! je marmonne en me levant péniblement.— Où vous allez ? Elle a parlé rapidement, d’une voix aiguë. Elle a vraiment les jetons. — À la maison, dis-je. J’essaie de faire quelques pas, mais la douleur est violente. — Ça vous fait mal ? Elle a de ces questions ! — Pensez-vous ! dis-je ironiquement. Une vraie caresse. Je ne vais d’ailleurs pas tarder à jouir !— Vous ne pouvez vraiment pas vous abstenir d’être odieux ...
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