1. Atterrissage caliente à Fuerteventura (3)


    Datte: 13/11/2020, Catégories: Hétéro

    ... dans les paramètres de décollage, de vol en croisière et d’atterrissage. Plus l’avion est lourd, plus il lui faudra de puissance et de distance pour s’arracher du sol ; et vice-versa, plus il lui faudra de vitesse pour se poser afin d’éviter un décrochage et de longueur de piste pour s’arrêter. Je m’adressai à Erwin : vwuvzzya — Tu gères la radio et moi le décollage. — À vos ordres, Commandant. Les fréquences à utiliser (sol, tour, départ) étaient programmée sur la centrale radio. Le copilote appela Fuerteventura Ground en anglais ; je vous ferai grâce des échanges. Quant à moi, je testai les alarmes de bord, puis vint le moment de lancer les moteurs. —Strobe ? annonçai-je. —Strobe on, répondit Erwin après avoir baissé un interrupteur-levier sur la planche de bord du plafond. —Nav ? —Nav on. —Landing ? —Landing on. —BCN ? —BCN on. —De-ice ? —De-ice on. —Pitot ? —Pitot on. — etc. Je ne veux pas vous soûler avec le détail des diverses check-lists avant le décollage, que le public ignore : il y en a pour une demi-heure ! Les moteurs lancés, ils furent calés et synchronisés à 12% de N1. L’APU fut coupé. Ingrid était arrivée pour nous dire que tout le monde était à bord et paré pour le décollage, que la porte était fermée et la passerelle désolidarisée. Erwin enclencha leFasten Belt ; la chef de cabine sortit et ferma la porte derrière elle. Pendant que le repousseur nous sortait de notre position de parking, la chef de cabine faisait son speech au micro, souhaitant la bienvenue ...
    ... au nom du Cap’tain Adam et de tout l’équipage, et remerciant les passagers pour leur confiance en la Compagnie. Elle annonça que nous allions voler à 32 000 pieds d’altitude et que le vol durerait approximativement cinq heures, puis vinrent les consignes de sécurité avec les gestes de sémaphore habituels. Nous étions à présent désolidarisés du repousseur. Je poussai un peu en avant les deux manettes des gaz. Les turbines montèrent en puissance. Les indicateurs de N1 indiquaient 19%. Erwin avait desserré les freins de parking. L’avion commença à avancer, tout doucement d’abord, puis de plus en plus vite. Je diminuai la pression : la bretelle de roulage approchait. Avec le petit volant placé sur ma gauche je dirigeais le roulage. Je tournai à droite et le nez du Boeing prit cette direction. J’augmentai un peu la pression sur les gaz ; le badin afficha 4 nœuds, la vitesse maximale autorisée au roulage. On arrivait en bordure de la piste 03 qui nous était affectée pour décoller. Erwin parla avec la tour dans sa radio et j’entendis l’autorisation de décollage. Je m’engageai sur la piste, m’arrêtai sur la partie « zebra » dans l’axe de la piste et serrai le frein de parking. Je calai le curseur sur le cap 033, baissai de deux crans les volets et me harnachai à la ceinture 4 points qui me tenait fermement plaqué contre le dossier de mon fauteuil. J’interrogeai du regard le copilote ; il leva le pouce en l’air. Je posai mes pieds sur les pédales du palonnier, ma main gauche sur la « ...