1. Tendre routier


    Datte: 13/11/2020, Catégories: hh, inconnu, poilu(e)s, Collègues / Travail voiture, volupté, intermast, Oral 69, préservati, hdanus, hsodo,

    Je contemplai les bulles irisées de mon café au lait qui éclataient pendant que je tournai ma cuillère pour le refroidir. J’avais le coup de pompe habituel de 2h du matin. En cet été de 1986, après avoir passé brillamment mes examens de fin d’année, mon père m’avait trouvé un job un peu éprouvant : pompiste de nuit dans une station service qui était ouverte 24h sur 24h, 7 jours sur 7. Elle se situait à la sortie de la ville. Avant qu’on ouvre le contournement, beaucoup de routiers venaient faire leur plein ou même y passait leur nuit. Maintenant, la station périclitait et cette lucrative clientèle se faisait de plus en plus rares. Je travaillais entre 22h et 6h, je m’occupais de la caisse des véhicules légers, mon collègue avait en charge celle des poids lourds. J’avais pris le rythme de cette vie décalée mais entre 2h et 5h du matin, nous avions peu de clients et la somnolence me gagnait. Pour s’occuper, et pour avoir une prime, nous en profitions pour nettoyer les pompes et faire du rangement dans les rayons. Le liquide maronnasse faisait un tourbillon hypnotisant dans mon gobelet. J’entendis la porte s’ouvrir et je vis quelqu’un entrer, vraisemblablement un routier. Il est assez petit, râblé, la trentaine environ, des cheveux noirs en bataille, une petite barbe de quelques jours. Il était habillé d’un jean et d’un tee-shirt fripé. Il n’était pas spécialement beau mais il avait du charme. Il avait à la main sa trousse de toilette posée sur une grande serviette blanche ...
    ... avec des motifs que je n’arrivais pas à discerner. Il hocha la tête pour me saluer et il se dirigea vers un distributeur. Il commanda un café et pendant que la machine fabriquait son liquide chimique noirâtre, il me dévisageait de la tête aux pieds. Il prit son gobelet et hésitant un tout petit peu, il se mit à ma table. Il posa son café, sa trousse de toilette et sa serviette blanche à fleurs bleues. Il me demanda « habla español? ». Sa voix était rugueuse et basse. « no » répondis-je. Je parlais italien couramment mais je ne connaissais pas l’espagnol. Il me fixait du regard. Ces yeux étaient marrons très foncés. Ses traits étaient un peu épais mais agréables. « inglés ? » continua-t-il ? « Yes, a little bit » répondis-je avec mon plus bel accent français. Il but son café lentement en continuant à me fixer. « I’m going back home » dit-il d’un accent espagnol prononcé. « ah .. » répondis-je un peu stupidement. Nous terminions nos cafés, toujours les yeux dans les yeux. Ma nuque frissonna car je perçus son désir de manière indicible. Je sentis ma verge se gonfler de sang à l’idée qu’il pouvait me vouloir. Je n’avais rien contre car il ne s’était rien passé d’intéressant sexuellement depuis Pâques. Il me demanda « Where is the shower ? » en roulant les r. Je lui désignai les toilettes pour hommes. À croire, qu’il n’y avait pas de routiers femmes, ou alors qu’elles n’avaient pas besoin de douches. « Go there, I must to open the door ». Les douches n’étaient pas en accès libre. Je ...
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