Résonance primitive 2
Datte: 14/11/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... que j’ai une soirée… Je ne la laisse pas finir. - Une soirée partouze ? Gang bang ? Bukkake ? J’en passe et des meilleurs ? - J’allais dire, une soirée pyjama entre copines. - Trip lesbien ! Pourquoi pas ? C’est presque fleur bleue à ton niveau. - Tes con ! Elle en rigole, espiègle, et se blottit un peu plus contre moi. Elle me fait du bien, c’est comme si elle irradiait. Sa tendresse déborde. C’est ça son arme ! Ce mélange de mots cru et d’une gentillesse absolue. - Alors, reprend-elle, quand est-ce que tu passes à la maison ? - Le weekend prochain. - Vous allez baiser ? Me demande-t-elle avec son petit air pervers. - Non ! On se fait une soirée tricot devant webcam. C’est très prisé en ce moment. Y’a de ces tarés… - Raconte-moi comment c’est avec eux ? - Non ! - Pourquoi ? - Tu le sais ! Tes parents mon fait promettre de ne rien te dire. - C’est parce qu’ils ne savent pas que je suis une salope. Elle fait une pause, puis poursuit. S’il n’y avait pas promesse, tu me raconterais. Ce n’était pas une question, et après quelques seconds de réflexion, je devais admettre qu’elle avait raison. Pourtant, ma morale hérité me tirait par la manche, et me soufflait quelque chose, tout bas : Nan, c’est pas bien ! Je me demandais alors pourquoi, dans l’absolu, il serait préjudiciable pour un enfant de savoir comment leurs parents font l’amour, alors qu’ils sont si souvent témoins de comment ils se font la guerre. Le tabou de l’un est plus fort que le tabou de l’autre, c’est étrange. ...
... Sans doute un truc chrétien qui m’a échappé en cour de cathé. Un principe divin dont le dessein nous échappe à nous pauvre mortel. - T’aimerais toi, qu’ils sachent comment tu baises ? Je la sais vaine, mais la tente quand même. - Non ! Mais toi, j’aimerais que tu saches. - Tu m’en racontes assez, crois-moi. Elle tend le cou, approche ses lèvres de mon oreille, et un souffle chaud, caressant, accompagne son murmure. - Il n’y a pas que mes mots qui me racontent. Quand je dis que c’est une petite salope ?! Elle me percute, m’électrise, ma mâchoire se crispe. J’ai envie de l’embrasser à pleine bouche, et de la prendre, là, maintenant, sur le capot d’une de ces bagnoles garées, que nous remontons. Elle m’enflamme comme du bois trop sec malgré ce temps de merde. Alors je mens. - C’est joli ce que tu dis. Ça me donne envie d’aller défoncer la rouquine. - Tu triches ! Mais j’aime quand tu es cruel. Nous arrivons devant mon immeuble. Elle me dépose un baiser sur la joue et avant de me quitter, me demande une dernière chose. - Je vais recevoir un colis à ton adresse. Il devrait arriver demain ou après-demain. Tu t’en occupes ? - Pourquoi chez moi ? Fige-je suspicieux. - C’est un sextoy, j’allais pas donner l’adresse de mes parents. Pas le temps de répliquer. Elle se sauve en courant, sautillant presque, en me laissant planté là, sous la pluie toujours fine et chiante, avec mon bagnat jambon et ma baguette sous le bras. Et je m’entends dire ; - Me manque plus qu’un béret. Défoncer la ...