1. Résonance primitive 2


    Datte: 14/11/2020, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... rouquine ? Je ne disais pas ça en l’air. Mes frustrations de la matinée doivent être traitées, et Laure fera l’affaire. Laure est plus une drogue, qu’un médicament. Son contact me consume, mais je ne me résous pas de lâcher l’affaire. Je ne la trouve pas vraiment belle, même si physiquement, elle l’est vraiment. Je ne la trouve pas vraiment belle parce que sa perversion nous est toxique, et qu’il y a victime collatérale. Nous jouons du triangle avec un ignorant du fait, qui n’est autre que son mec et futur mari. Il la croit fidèle et morale, parfaite pour les rails. Mais, l’ignorant termine ses longues études loin d’ici, laissant derrière lui Laure qui s’ennuie, et plus encore. Je l’ai rencontré par petite annonce sur le net, ma première virtuelle. C’est fascinant les petites annonces. Toutes ces personnes exprimant leur désir sans détour, droit au but. Il y en a de toutes sortes. De la jeunette en manque de sensation, ou en manque tout court, à la mature en manque de jeunesse et de sensations passées. Certaines sont libres, d’autres mariées, et toutes, lassées d’être frustrées et culte de la performance oblige, exigent de prendre leur pied. C’est presque aussi simple que ça. « Salut, pas encore mariée à mon homme, que je m’ennuie déjà. Je cherche un mec entre trente et quarante ans dominateur pour me faire mordre la poussière. J’aime le sexe salace et éprouvant, et la taille de votre queue m’importe moins que celle de votre perversion. Je suis libre en semaine et reçois ...
    ... chez moi, avec mes jouets. » Je pensais que ce serait l’histoire d’un coup, d’une expérience nouvelle, mais je me trompais. Me prendre au jeu ne fut pas simple la première fois. Être brutal ne m’était pas naturel à la différence d’être brut. Je me suis rendu compte, qu’entre les deux, l’espace était étroit, et que, s’il n’est pas facile de le franchir dans un sens, il peut s’avérer être encore plus compliqué de rebrousser chemin. Laure révélait en moi deux instincts pas si distincts : la prédation et la reproduction. J’allais chez elle pour la traquer et la détruire, mais la mise à mort se commuait toujours en orgasme sexuel d’intensité variable. C’était son trip, et c’était devenu le mien par la force des choses. Avec elle, pas de gants de velours, la tendresse n’est pas sa came. Quand j’entre chez elle, c’est pour l’asservir et rien d’autre. Et c’est simple comme un coup de fil. - Allo… Je passe ce soir, 19H… Je ne sais pas, surprends-moi. Et je raccroche. Il fait plus froid que ce matin, beaucoup plus froid. Autant ce matin, et ce, malgré la pluie, j’étais trop habillé, autant à cette heure, je suis léger. Y a plus de saisons ma bonne-dame ! Du coup, je force le pas. Je trace dans un labyrinthe que je connais bien. Je me faufile entre les bagnoles qui encombrent, et subis l’éclat de leur phare réfracté par l’humidité permanente de cette journée. Ça rentre encore du boulot ou des courses autour de moi, en voiture ou à pied, personne ne flâne. Qui le voudrait ? Il n’y a rien à ...
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