Les casseroles - Histoires de Sexe

Les casseroles

... y aurait pas un problème, et qu’est-ce que j’entends, à travers les fenêtres ? Une gonzesse qui gueule. Et qu’est-ce que je découvre, en regardant par la fenêtre ? Monsieur qui nique la gonzesse en question ! Et puis, quand j’ai vu arriver Goulard, j’ai compris que t’allais pas tarder à avoir des emmerdes…— Merci, Ghislaine.— Ah ! Heureusement que j’étais là, hein !— Merci, Ghislaine.— Y a pas à dire, mais t’as le chic pour te foutre dans la bouse. Si déjà t’étais capable de penser avec autre chose qu’avec ta bite, on n’en serait pas là…— Merci, Ghislaine.— Je me demande d’ailleurs ce que tu ferais, sans moi, et…— MERCI, GHISLAINE ! +++++ — Une fois de plus, Mrza, t’as été en dessous de tout ! Enfin, quand je dis « en dessous », ça t’a pas empêché de monter la femme du ministre, espèce de pourceau ! Et par-derrière, encore bien !— C’était le meilleur côté, patron.— Ta gueule, espèce d’andouille ! Tu crois que c’est pour faire ça que je te paie ?— La fin justifie les moyens, me défendis-je.— T’essaies de me faire rire, là ? Heureusement que la petite est arrivée, hein, parce que sans ça… Il se tut le temps de se passer l’index sur la gorge et de laisser Ghislaine savourer le compliment. — Entre nous, Mrza, ça m’étonne pas que t’as été viré de chez les flics. Même des cons comme eux se sont rendu compte que tu valais pas un pet.— J’ai pas été viré, rectifiai-je pendant que Ghislaine étouffait un petit rire. J’ai démissionné.— Ouais. T’as démissionné juste avant qu’on te donne ...

... ton congé, mais c’est pas comme ça qu’on sauve la face, crois-moi. Tu sais quoi, Mrza ? Je devrais te virer séance tenante au lieu de gaspiller mon fric à payer les mauvais services d’un grand naze dans ton genre. Je me contenterais de garder Ghislaine, qu’est foutrement plus compétente que toi ! D’ailleurs, je me demande ce qui me retient de te sacquer illico. Près de moi, j’entendis un petit rire moqueur. — Ceci, peut-être ? suggérai-je en tirant de ma poche un épais calepin.— C’est quoi ? Ton carnet de rencards ? jeta aussitôt Borowitz avec mépris. Mais j’avais perçu juste avant ça son léger plissement des yeux. — Non, c’est celui de Goulard.— Ah oui ? Et qu’est-ce que tu veux que je foute de ses rencards, à ce con ? Il conservait son expression dédaigneuse, mais je n’étais pas dupe. — Y a aussi une chouette liste de membres du club des joyeux touche-pipi, avec coordonnées à la clé. Du gros gibier, pour la plupart.— Je trouve ça facilement moi-même sans lever le cul de mon fauteuil ! ricana Borowitz. Ta liste de membres, tu peux te la carrer où je pense. Mais je savais qu’il bluffait. Malgré la demi-pénombre régnant dans le bureau, j’avais décelé l’étincelle d’intérêt dans ses petits yeux fureteurs éclairés en contre-plongée par l’écran de son PC. — OK, fis-je en faisant mine de me détourner. C’est rien. Je trouverai bien un amateur. Mais c’est dommage, parce que je suis sûr que vous en feriez un bien meilleur usage que n’importe qui.— C’est pas la peine d’essayer de me ...