Mister Hyde - 18
Datte: 02/12/2020,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
... bon d’ailleurs ? Pour se heurter à un refus ? Elles restèrent silencieuses une bonne partie du trajet. Frédérique, perdue dans ses pensées ne se rendit pas tout de suite compte qu’elles avaient pris la direction de la maison de Julie, pas celle de son appartement. – Où on va ? – Chez moi ! Je pense qu’il faut qu’on parle un peu. Tu ne crois pas ? Le ton de Julie était neutre de telle sorte que Frédérique fut incapable de déterminer le degré de colère de son amie. Elle opina en murmurant un « oui » qui se voulait serein mais révélait, en fait, toute l’inquiétude qui l’habitait. *** Julie leur servit à boire, ce que Frédérique apprécia. Il lui arrivait rarement de boire de l’alcool et ce n’était jamais plus fort que du porto. Ce soir, elle avait besoin de quelques degrés supplémentaires, elle choisit une vodka. Julie lui sourit en lui tendant son verre. C’était plutôt bon signe, elle ne devait pas être si fâchée que ça, après tout. Elles sirotèrent leurs alcools quelques minutes dans le plus grand silence. Julie se comportait souvent comme ça, elle savourait le vin, l’alcool, la nourriture… Elle prenait son temps comme si elle voulait fixer dans sa mémoire toutes les sensations qu’elle ressentait et chaque détail de la situation qu’elle vivait. – Je suis une jouisseuse, disait-elle. Et jouir, ça prend du temps. Une heure pour déjeuner, ce n’est pas suffisant ; une heure pour se nourrir, c’est trop. Julie posa son verre sur la table et son regard et son regard sur Frédérique. Il ...
... était temps de parler. – Tu m’as dit tout à l’heure que ton choix, c’était moi. Pourquoi nous avoir fait jouer cette mascarade ? Julie attaquait et elle n’y allait pas de main morte. Droit au but, exactement comme l’aurait fait le Maître. Pourtant, Frédérique répondit aisément. – Parce que je me suis décidée en te voyant sucer cet homme, dans le fond de la salle. Dire que je n’y avais pas pensé avant, ce serait te mentir mais je croyais que tu refuserais, que tu serais choquée, que tu penserais que j’avais voulu te piéger, que tu m’en voudrais et, je ne voulais pas perdre une amie. – Tu m’as espionnée pendant que je suçais… Tu sais que ton mec a raison, t’es une vraie petite salope ! Frédérique rougit. Elle venait de ressentir la même poussée de d’adrénaline et d’excitation que quand son Maître la traitait ainsi. – Oui, je t’ai regardée et je t’ai trouvée belle. Belle comme jamais je n’le serais même si mon… mec, comme tu dis, m’impose la même position. J’ai aimé voir bouger ton dos et tes fesses. Ce n’était pas une pipe, c’était une danse. C’était aussi beau, aussi hypnotisant que la femme, tout à l’heure, sur l’estrade. Et j’ai eu envie d’être à la place du mec. Je suis désolée ma chérie, désolée de t’avoir dit ça, mais c’est vrai : mon choix, c’est toi parce que je ne serais pas jalouse de toi, parce que ce que j’ai vu était si beau que je n’ai pas le droit d’en priver mon Maître, parce que… l’idée de te voir à genoux devant lui m’excite… – Et parce que tu as envie de moi ...