Mister Hyde - 18
Datte: 02/12/2020,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
... ? – Oui ! Frédérique espérait, attendait que Julie se jette sur elle comme elle l’avait fait au club, mais elle n’en fit rien. Elle poursuivit la discussion avec beaucoup de calme. – J’accepte d’être ton choix et ton maître sera mon maître le temps d’un week-end. J’y mets juste une condition : que ce soir, tu sois ma maîtresse et que demain tu me sois soumise. – Tu sais bien que je ne peux pas te dire oui. Frédéric… Je dois lui demander la permission. – T’es pas croyable ! Qu’est-ce qu’on en a à foutre de ton Frédéric ? Qu’est-ce qu’on en a à foutre de sa permission ? Finalement, je crois que la maîtresse, ce soir, ça va être moi. Viens ici et sois ma chienne, cette nuit. Frédérique n’hésita que le temps d’un battement de cil. Depuis que Frédéric l’avait asservie, elle n’avait éprouvé cette attirance que pour les mots d’un seul homme. Les entendre dans la bouche d’une femme, de celle-ci en particulier, et découvrir qu’ils lui faisaient le même effet, la ravagea. Elle se laissa glisser sur le sol et rampa jusqu’à sa Maîtresse. *** Julie accueillit Frédérique en caressant tendrement sa chevelure et sa frimousse. Mais cela ne dura que quelques secondes. Comme une serre, la main de la jeune femme empoigna les cheveux et guida le visage vers son entrecuisse. Julie ne s’était pas changée et sa jupette ne cachait pas grand-chose de son anatomie, Frédérique y plongea les lèvres puis la langue. Elle prit son temps, heureuse de laisser à Julie les instants nécessaires pour savourer ...
... sa dévotion puis, posant les mains sur ses cuisses, elle l’implora de s’ouvrir toujours plus. La douceur, la tendresse que mit Frédérique dans ses caresses emmena Julie très très loin. Ce n’était pas la première fois qu’une femme l’aimait, ce n’était pas la première fois qu’une bouche lui offrait du plaisir mais jamais elle n’avait ressenti une telle intensité, une telle ferveur, une telle adoration. Ni une telle jouissance. Cependant, en un instant, elle venait de comprendre ce qui motivait Frédérique. Ce n’était pas le cul, pas au premier chef en tous cas. C’était le mysticisme. Eut-elle été nonne, elle aurait fait partie de cette petite frange oubliée : celle de ceux qui confondaient – si tant est qu’il n’y en ait plus – contrition et flagellation. « Cela explique son comportement se dit Julie en dressant des analogies avec certaines anecdotes récemment contées par Frédérique. Elle assimile certains rituels à ceux de l’Eglise. Première fellation : le baptême. Absorption de l’urine : confirmation. Qu’en sera-t-il si un jour il ceinture son cou d’un collier… ? » Julie décida que, désormais, elle ferait tout pour la faire changer de crédo et l’entraîner vers l’hérésie. *** Frédéric n’était pas certain que l’amour guidât ses pas tandis qu’il marchait vers saint-Lazare. Frédérique lui manquait-elle vraiment ou son désir de la voir n’était-il dû qu’à une trop longue abstinence ? Que la question se posât le mettait mal à l’aise et, bien qu’il refusât d’y répondre, celle-ci lui ...