1. L'instant suspendu


    Datte: 04/12/2020, Catégories: ff, Collègues / Travail taille, intermast, Oral coupfoudr, fplusag, Lesbienne

    ... d’affection, une grande inspiration, et je me lance. Les semaines passent, l’austérité de mon attitude du début n’étant pas vraiment dans ma nature, je laisse un peu de place à ma spontanéité. Je fais des blagues que je suis la seule à comprendre, mais je m’en fous. Les élèves ont appris à rire avec moi, même s’ils ne saisissent pas forcément, et je ris aussi de leurs blagues. Je passe ma semaine à attendre le jeudi après-midi. Je fais cours avec Iris, qui prend ses habits de prof d’arts plastiques. On partage la classe en demi-groupes, et l’on alterne. Ou parfois on fait cours à deux. Bien communiquer, c’est aussi savoir observer. Ils étudient donc l’art et laissent libre cours à leurs commentaires, que l’on aurait tort de croire stupides. Et je les pousse, mes petits. Je veux qu’Iris soit épatée par eux, et par moi. Elle… Chaque fois que je la croise, mon cœur se serre, mon ventre se tend, mes seins gonflent. Jambes fines, ventre plat, seins magnifiques. Ses courtes boucles brunes lui donnent un air parfois gamin. Elle le sait. Elle en joue. Je ne la laisse pas non plus indifférente. Voilà déjà trois mois que ça dure. Un effleurement fortuit mais appuyé, une claque sur les fesses, des étreintes, des baisers dans le cou et les petits noms qu’elle me donne me font fondre. « Ma beauté, ma chatte, la plus belle… » Ce n’est pas d’être flatté qui me charme, c’est de lui plaire. Nous avons pris l’habitude de faire un bout de chemin ensemble le soir, elle venant en voiture, ...
    ... moi à pied. Je gagne deux kilomètres, ce qui n’est pas rien, et surtout, ce sont des minutes en plus à passer avec elle. La veille des vacances de Noël, en voiture, alors que j’ai déjà la main sur la poignée de la portière, elle me demande ce que je vais faire de mes vacances. — Rester chez moi, dormir, essayer de finir mon roman.— Et si tu venais le faire à la maison ? Sa main est sur mon genou, mais elle aurait touché mon sexe, elle m’aurait fait le même effet. — Comme ça, au débotté ?— Un peu de folie ne nous ferait pas de mal ! Et j’accepte. Je ne sais pas où ça va nous mener, brisera-t-elle l’accord tacite qui nous unit ? Car sans en avoir jamais parlé, nous sentions bien qu’il y avait une limite à ne pas franchir. Nous roulons une petite heure, la musique à fond, comme deux adolescentes, que nous ne sommes plus. Nous chantons à tue-tête avec les « Elles » : — Ah, si j’étais riche, je me ferais faire des gros seins…— Ah, si j’étais riche, je ne serais pas un boudin ! On pleure de rire en arrivant dans l’allée de sa maison. Les gros seins, elle les a déjà, moi non, mais ni l’une ni l’autre ne pouvons être qualifiées de boudins, ce serait plutôt le contraire… Les élèves fantasment sur moi, et j’ai trouvé plusieurs déclarations d’amour enflammées dans mon casier. Bien sûr anonymes, mais à cet âge-là, on ne pense pas qu’un prof qui corrige des pages et des pages de devoirs peut reconnaître votre écriture ! Sa maison est comme elle, grande. Tout est adapté à son mètre ...
«1234...7»