1. Noël et Léon


    Datte: 07/12/2020, Catégories: fh, inconnu, Collègues / Travail amour, volupté, photofilm, humour,

    NOËL et LEON NOËL Noël aime José. José ne le sait pas, pas encore. Rassurez-vous, d’ici la fin de cette histoire, elle le saura. Mais pour l’instant, ce n’est pas le cas, heureusement, sinon je n’aurais plus rien à raconter. Enfin presque rien puisque, dit-on, les gens heureux n’ont pas d’histoire. Noël aime José, laquelle n’a rien remarqué. Je me suis laissé dire que les femmes sentent instinctivement ces choses-là : c’est pas vrai. J’en ai au moins deux exemples. Le premier remonte à une époque agitée de ma vie, au cours de laquelle je cherchais moi aussi l’âme sœur ; j’avais obtenu un rendez-vous par téléphone et lorsque nous fûmes en présence, peut-être que je lui plaisais, mais ce n’était pas réciproque. Elle était pourtant jolie femme, mais pas mon genre. Comme je suis bien élevé, je n’en ai rien montré, l’ai invitée au spectacle, au restaurant, et enfin dans un bar très intime, musique douce et lumières plus douces encore, de façon qu’elle n’ait pas trop l’impression d’une soirée de merde. Et là, les yeux brillants, elle m’a déclaré qu’elle partageait mon attirance : "les femmes sentent d’instinct ces choses-là" m’a-t-elle assuré… C’est un de mes pires souvenirs… Mon deuxième exemple, c’est notre José, qui a un amoureux fou et qui ne le sait pas. Pourtant rien ne s’oppose à ce que José tombe dans les bras de Noël : ils sont libres tous deux, approchent la trentaine environ, se voient tous les jours ou presque : ils sont enseignants dans le même établissement. Et ...
    ... bien, Noël est timide avec José ; bon, c’est pas un gros truc que je vais vous révéler là, les garçons amoureux peuvent quelquefois se montrer paralysés en présence de leur idole. C’est plus rare pour les filles, bien que ça puisse aussi se faire, mais j’en ai vu de bien timides qui parvenaient quand même à leurs fins grâce à des astuces diaboliques, ou féeriques, si vous préférez. Toute l’équipe pédagogique sait que Noël est raide dingue de José, croyez-vous qu’il se trouvera quelqu’un pour aider ce pauvre garçon ? Mais non ! Comment se fait-il, me direz-vous ? En fait, Noël est joli garçon. Donc les enseignantes ne voient pas grand intérêt à ouvrir les yeux de José ; mais non, je ne veux pas dire qu’elles sont toutes après lui telles des chiennes, vous me connaissez, je ne suis pas du genre à baver sur mon prochain, mais enfin toutes font un calcul simple : on ne sait pas de quoi demain sera fait, et chacun doit se mêler de ce qui le regarde. Et José ne regarde pas Noël comme elle le pourrait, comme un homme en adoration. Peut-être n’est-il pas son genre, pensez-vous ? Non, vous n’y êtes pas. La vérité, c’est que José est follement amoureuse de Noël, et au moins aussi timide que lui. Ah ! Je vous entends penser, et même vous exclamer : "ça fait environ quarante lignes qu’il nous gonfle avec ses deux oiseaux, il n’y a pas encore eu la moindre scène de cul, et pour couronner le tout, y a bientôt plus d’histoire !!! " Vade Retro ! Hommes de peu de foi ! Je rappelle ici que : — ...
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